La cuma des Champs (67) décroche un Trophée des Cuma dans la catégorie « Economie Sociale et Solidaire ». Un groupe qui a pour ambition de recréer du lien avec le consommateur et son territoire. Ainsi, la cuma travaille sur la mise en place d’un point de vente collectif de produits locaux issus de la cuma. Un projet qui, en plus d’apporter de la valeur ajoutée sur les exploitations, participe aussi à améliorer le regard du grand public sur l’agriculture.
Portrait vidéo de la cuma des Champs
L’histoire « d’une bande de copains »
Diversifiés de par leurs profils, allant de l’éleveur à l’arboriculteur en passant par le céréalier, les adhérents de la cuma des Champs (67) affichent également un parcours atypique.
«Nous sommes une bande de copains et nous voulions mettre en commun les surfaces de céréales de nos exploitations pour mutualiser les charges de travail» présente Laurent Boime, président de la cuma des Champs. Un choix évident pour ces agriculteurs dont les parents travaillaient déjà ensembles. «Nous sommes tous double actif, nous sommes des éleveurs et à côté nous faisons des céréales. Or, nous regrouper nous permet de gagner du temps pour mieux gérer les cultures. Il y a une grande hétérogénéité dans les terrains, mais la force du groupe est plus puissante que nos différences.»
Une pensée qui a servi de pierre fondatrice pour l’association des membres du groupe.
-45% de charges de mécanisation
Ainsi, le groupe a d’abord créé une SEP (Société en Participation) pour l’exploitation de l’assolement commun. «Une fois la SEP des Champs en place, nous avons souhaité mutualiser aussi le matériel. Et nous sommes donc passés en cuma en 2016.» La SEP exploite aujourd’hui 215 hectares. Initialement dédiée à la SEP, la cuma s’est aujourd’hui ouverte à d’autres agriculteurs pour certaines sections comme l’arrachage de betteraves, l’épandage de fumier et le parc matériel grandes cultures.
D’un point de vue économique, la cuma des Champs est déjà une réussite, puisqu’elle a permis de retrouver la rentabilité des entreprises agricoles. Avant sa création, les charges de mécanisation s’élevaient à 400€/ha. Désormais, elles sont contenues à 220€/ha, soit une réduction de 45%. Ensuite, le groupe fonctionne sans banque d’entraide. «Nous ne comptons pas les heures et nous essayons de faire participer tout le monde sur l’assolement en commun. C’est avant tout une relation de confiance.»
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