A la veille du salon de l’agriculture et à quelques mois des élections présidentielles en France, 90% des Français estiment que l’aide aux agriculteurs constitue un enjeu important pour l’avenir de la France.
Dans un sondage réalisé auprès de 1000 Français urbains et ruraux par Odoxa pour Groupama, il apparaît que l’agriculture est considérée comme un «enjeu capital». L’étude menée en janvier 2017 est concentrée sur la perception de l’agriculture et des agriculteurs par le grand public.
Les agriculteurs jouissent d’une popularité exceptionnelle dans toute l’Europe avec 89% de bonnes opinions en moyenne dans les cinq principaux pays européens.
Les Européens comme les Français placent d’ailleurs la France en tête du palmarès des pays européens les plus performants en matière d’agriculture (26% des Européens, 59% des Français).
En quoi l’agriculture est-elle considérée comme un atout?
Neuf Français sur 10 pensent que notre agriculture est un atout pour :
- notre indépendance alimentaire (93% des Français et 92% des ruraux)
- notre industrie agroalimentaire (91% et 92 %)
- éviter la désertification de certaines zones rurales (91% et 90%)
- notre patrimoine
- notre identité et nos valeurs (88% et 90%).
Près des deux-tiers estiment que notre agriculture est un atout pour notre tourisme.
A la pointe de la modernité
Loin d’avoir une image archaïque, Français et ruraux sont unanimes pour dire que notre agriculture est à la pointe des nouvelles technologies. 80% estime que l’agriculture française a su se moderniser, qu’elle sait s’appuyer sur de nouvelles technologies et dispose d’outils de production de pointe (71% et 72%).
Mais un métier jugé difficile
Près des deux-tiers des Français (66%) comme les ruraux (69%) estiment que «c’est un métier en pleine transformation et qui répond à des enjeux d’avenir».
Ils pensent aussi qu’il «attire de nouveaux profils en quête de terroir, de goût et de nature» (61% et 62%). A l’inverse, ils réfutent majoritairement l’idée qu’il s’agirait d’un métier «qui n’a pas changé et qui a des difficultés à se renouveler».
Ils sont 85% à estimer que le métier n’attire pas de nouvelles générations car il est trop difficile.
Des attentes vis-à-vis de l’environnement et de l’amélioration du revenu des agriculteurs
Parmi les attentes des citoyens français vis-à-vis de l’agriculture, le respect de l’environnement est cité par 56% des Français et 58% des ruraux. L’amélioration du niveau de vie des agriculteurs par 54%.
Viennent ensuite…
- «l’amélioration de la qualité nutritionnelle et gustative des matières premières» (36% et 37%)
- «mieux gérer les rendements pour mieux adapter la production à la demande» (20%et22%)
- ou encore «mieux comprendre l’environnement pour mieux anticiper les aléas climatiques» (21% et 16%).
L’image de l’agriculteur du futur
L’agriculteur de demain devra «avoir une sensibilité à la préservation des écosystèmes» (première qualité citée par 57%) et un goût pour la défense des terroirs et la promotion du goût (deuxième qualité), mais il devra aussi être un entrepreneur efficace et innovant en «ayant un goût pour l’entrepreneuriat, des qualités de gestionnaire et une implication dans l’économie locale» et en disposant «d’une formation pointue qui mette l’innovation au service de la qualité» (38% et 36% des citations).
Échantillon de l’étude
- Français: échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
- Ruraux: échantillon de 476 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
- Européens: échantillon de 3055 Européens (Français, Britanniques, Espagnols, Allemands et Italiens) représentatif de la population âgée de 18 ans et plus de chacun des pays.
- La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.