Ce n’est que le point de départ des discussions », qui devront se poursuivre sous les prochaines présidences, a souligné Martin Van Dam, le ministre néerlandais de l’Agriculture dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, lors d’une conférence de presse à Amsterdam.
L’actuelle PAC est entrée en application en 2015 et court jusqu’en 2020. Depuis sa création, elle « s’est adaptée afin de répondre aux circonstances en évolution, et cette dynamique doit être maintenue », a estimé le commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan, lors de la réunion des ministres. Mais la crise actuelle dans le secteur laitier, liée à une surproduction qui plombe les prix, a remis en cause les outils à disposition et pose la question du prix payé aux agriculteurs au sein de la chaîne de production.
La première proposition est française
La France, principal bénéficiaire de la politique communautaire en matière agricole, est le seul pays à avoir présenté dès mardi une contribution écrite sur la PAC post-2020, proposant notamment de renforcer les mesures pour faire face aux aléas, climatiques, sanitaires ou économiques. Il s’agit notamment d’aider les agriculteurs face à des pertes limitées en créant une sorte d’épargne de précaution, avec une partie des aides directes mises de côté pendant les « bonnes années ».
« On est assez loin de 2020 », a concédé le ministre français Stéphane Le Foll en présentant ces mesures, mais il a dit craindre « des volontés de démembrer la PAC ». Les propositions françaises marquent aussi l’attachement aux aides couplées, destinées à des exploitations générant un produit spécifique, que Paris verrait bien dédiées aussi à des filières émergentes ou vertueuses.