Les alternances de périodes très douces et de périodes de gel, avec en particulier des gels tardifs sur les mois de mars et d’avril, sont particulièrement favorables au développement de la bactériose. L’évolution de la maladie est ensuite déterminée par les conditions climatiques du printemps. Si celles-ci sont sèches, la maladie est alors stoppée.
Terres Inovia a mis en ligne sur son site internet l’ensemble des articles sur ce sujet qui préoccupe les producteurs. L’Institut technique a mis en ligne également une vidéo de 2min30, d’Anne Moussart, phytopathologiste chez Terres Inovia, qui explique tout sur la bactériose.
Une bactérie coupable
La bactériose est due à une bactérie, Pseudomonas syringae. Celle-ci peut se conserver dans les graines, les résidus de culture contaminés, les repousses de pois. Voire sur certaines espèces sauvages ou cultivées.
La bactérie est principalement disséminée par le vent et la pluie. Elle peut se multiplier à la surface des plantes si les conditions lui sont favorables. Et cela, sans occasionner de symptômes.
Elle ne devient pathogène que si elle pénètre dans les plantes, principalement à la faveur de blessures. Ces blessures sont le plus souvent occasionnées par le froid. D’autant plus que la bactérie possède un pouvoir glaçogène (elle favorise le gel des tissus).
Des gènes de résistance
Il n’existe pas actuellement de méthode de lutte. En revanche, il existe chez le pois des gènes de résistance. Le comportement d’une variété vis-à-vis de la bactériose va donc dépendre de deux caractéristiques:
- l’agent pathogène qui l’infecte
- les gènes de résistance qu’elle porte pour lutter contre cette maladie
Actuellement, on ne connait pas le niveau de résistance des variétés. On observe toutefois au champ des différences de comportement variétal. Et notamment cette année dans le réseau d’évaluation post-inscription de Terres Inovia.
Les variétés présentant le moins de symptômes de bactériose sur une majorité de sites d’essais en 2021 sont trois nouveautés inscrites en 2020: Casini, Faquir et Paddle.
Terres Inovia va engager des travaux sur cette maladie dès cet automne. Objectif: acquérir des connaissances sur la maladie, en vue notamment de proposer un classement variétal.
À lire aussi à propos des protéagineux: