« A l’achat du tracteur, il conseille de prendre le plus grand développement homologué sur la machine, et de garder ensuite ce diamètre de référence, puis de choisir ensuite la largeur des pneumatiques en fonction des travaux qu’effectuera la machine », a introduit Julien Laurent, de chez Michelin. « A titre d’exemple, voici les données issues d’une démonstration effectuée réalisée par Michelin avec la fdcuma de Corrèze, le 9 septembre 2014 : deux tracteurs identiques ont été équipés de manières différentes : l’un en 520/70 R38, en 1,75m et l’autre 570/70 R38 en 1,85m. Tous deux tiraient une benne de 10t. On leur a fait parcourir 180m, en même temps, avec un régime moteur et une vitesse identique. Celui qui était équipé en 1,85m est arrivé avant l’autre. Il a parcouru 180m et l’autre 162m dans le même temps, soit une différence de 11%.
Pressions
« Autre point, a poursuivi Julien Laurent : quand vous abaissez la pression de votre pneumatique, vous augmentez la surface de contact avec le sol, vous diminuez donc le tassement et la rentabilité agronomique. Avoir une empreinte plus longue vous permet aussi de diminuer le patinage (la consommation) et l’orniérage. Le temps que vous allez passer le matin à faire vos pressions, vous allez le regagner ensuite dans la journée. Dans le détail : dans une démo similaire à la précédente, avec deux tracteurs John Deere identiques (6115M), équipés de charrues identiques (MultiMaster Kuhn 4 corps + 800 kg de masse avant) :
Résultats :
Dimension | Pression | Surface | Orniérage | Profondeur | Performance |
520/70 R38 | 2b | 3640cm2 | -23% | 16cm | -14% |
520/70 R38 | 1,3b | 4720cm2 | Témoin | 14cm | Témoin |
Commentaire : « On a dans un cas surgonflé les pneus (2b), et dans l’autre on a mis une pression adaptée (1,3b). On a une variation de la surface de contact de 30% et au final une variation de la performance, en termes de temps de travail, de 14%. Si on cumule les performances entre le choix d’une montée adaptée et la bonne pression de travail, ça peut permettre de gagner pas mal d’argent. » EP