Sous la houlette de Mathieu Teixeira animateur de la Fdcuma, Ségolène Proffit de la cuma d’Ingrannes et Damien Ronce de la cuma de l’Auvilloise ont relaté leurs parcours de jeunes agriculteurs. Un parcours considérablement facilité par leur adhésion aux cuma locales. « Lors de mon installation cela a été une évidence d’aller vers la cuma. Mon prédécesseur en était administrateur » témoigne ainsi Damien qui poursuit « Lorsque l’on reprend une exploitation, il est très difficile de réinvestir dans des matériels qui ne sont pas présents sur l’exploitation tels que le semoir ou la bineuse …. Prendre un engagement et payer le matériel à l’utilisation, c’est l’idéal pour commencer. Cette immersion dans le réseau cuma présente l’avantage d’accéder à du matériel performant, renouvelé régulièrement et en bon état » souligne le jeune adhérent qui a pu aussi par ce biais se constituer un réseau professionnel. Même son de cloche pour Ségolène, agricultrice et en même temps maman de 4 enfants : « C’est très important pour une installation hors-cadre familial de partir en cuma, car celle – ci facilite l’implantation dans un cadre territorial et dans le voisinage. Pour moi, il n’était pas envisageable d’investir dans du matériel, pas forcément « rentable », donc c’était une évidence de travailler avec les cuma. En plus, j’ai eu un très bon accueil à mon arrivée ! » Ségolène évoque aussi les « plus » de la cuma. Tant au niveau de la mécanique que de l’organisation qui est professionnelle tout en restant dans un esprit « famille ».
Esprit famille
D’ores et déjà, l’un et l’autre ne sont pas opposés à prendre des responsabilités dans leurs groupes. Ségolène, est déjà administratrice d’ailleurs. Olivier Belouet du Crédit Agricole considère avec intérêt cette démarche d’installation « coopérative » : « La cuma est un formidable outil d’intégration : outil social, outil économique, outil technique, … ». Thierry Rondeau, Président de la Fdcuma a conclu cet échange en relatant sa propre expérience « Il y a 24 ans j’étais à votre place, je suis arrivé dans le monde agricole dans les mêmes circonstances. Si je suis encore agriculteur aujourd’hui, c’est aussi grâce à la cuma… ».