En 10 ans, le chiffre d’affaires moyen des cuma corréziennes a grimpé de 59%, s’est félicitée Geneviève Labarre, lors de la lecture du rapport d’activité de l’assemblée générale de la fdcuma, le 11 février, à Tulle. Certes, le chiffre d’affaires moyen des cuma du département atteint désormais 24000 €/an, mais il représente la moitié moins de celui des cuma de la grande région. D’où la remarque de Francis Coste, président de la fdcuma, qui dans son rapport d’orientation, plaide pour des cuma mieux structurées avec davantage de groupes tracteurs et même, un salarié en capacité de proposer des prestations complètes. Pour le président de la fdcuma, l’avenir est clairement aux «cuma très professionnelles». Celles qui sont en capacité de conjuguer à la fois la performance technique des matériels, gouvernance rigoureuse et bien sûr, coût attractif.
Quid des groupes à moins de 10 000 € de chiffre d’affaires ?
Dans ces conditions, les groupes qui réalisent moins de 10 000 € de chiffre d’affaires ont « du mouron à se faire » : «La cuma à 4 pour partager l’affûte-pieu n’a pas d’avenir», pronostique Francis Coste. Cela explique les récentes dissolutions de petites cuma en dormance telles que les cuma de Bilhac, Coudert, Pouzol, Jugeals Nazareth et St Ybard.
En parallèle, on observe des démarches de fusion, à l’exemple des cuma de l’Essor Moncellois et de la cuma de la Neuvilloise ou encore de la cuma Silocoop avec la cuma Entraide de Soudaine Lavidanière. Ces groupes avaient de nombreux adhérents en commun et des circonscriptions territoriales identiques. Les jeunes agriculteurs du canton de Saint Privat sont encore allés plus loin en relançant une cuma à dimension cantonale et ouverte à tous, alors qu’au moins six petites cuma se mouraient sur cette zone. Résultat : en 2015, ils ont acheté six matériels pour 171 000 €.