En 2019, la production agricole française en valeur a diminué de 2% en France, assure l’Insee. Ce recul provient du secteur de la production végétale (-4,8%), tiré à la baisse par le recul des cours mondiaux des céréales. Du fait de conditions climatiques défavorables, la production viticole recule fortement en volume (-13,7%), tandis que les prix sont stables en raison de réserves importantes.
La baisse des grandes cultures est néanmoins un peu compensée par la valeur de la production animale qui croît de 2,4% en 2019, sous l’effet de la très forte hausse des prix du porc (+18,1%) en France, du fait de la demande chinoise, leur cheptel ayant été décimé par la peste porcine africaine. Le chiffre d’affaires du secteur lait augmente également, de 3,4%, dans un contexte de demande mondiale dynamique, l’Europe profitant des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Augmentation des charges de 0.7%
Dans le même temps, les charges des agriculteurs augmentent de 0,7%, du fait d’une légère baisse des volumes et d’une hausse des prix des intrants (engrais et produits phytosanitaires). Malgré une nette hausse des prix (+9,4%), les dépenses en engrais et amendements diminuent en valeur de 7,3% du fait d’une forte baisse en volume (-15,3%). Globalement, la mauvaise récolte de l’année précédente a moins sollicité les sols et aurait nécessité un moindre recours en apports.
Pour les dépenses en pesticides, les chiffres de l’Insee montrent une baisse de 3%, imputable à une baisse des prix. Dès lors, la baisse de la production conjuguée à un accroissement des charges entraîne une nette diminution de la valeur ajoutée de la branche agricole.
L’emploi agricole continue par ailleurs à décroître, sous l’effet de la baisse de l’emploi non salarié.
En 2019, les subventions d’exploitation (européennes et françaises) s’élèveraient à 7,9 milliards d’euros, soit une baisse de 0,8%. Ce recul aurait pour origine principale la baisse du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).