Il n’y a pas eu de différence réellement constatée sur le niveau d’ingestion ou sur la production des lots de laitières impliqués dans une expérimentation pilotée par Arvalis portant sur la présentation du maïs ensilage (brins longs, face à brins courts) et le niveau d’éclatement des grains. Sur deux stations expérimentales en Pays-de-la-Loire (1), 3 lots de 20 vaches laitières ont été chacun nourri avec une ration basée sur un type de maïs pendant huit semaines. La différence était la méthode et les réglages à la récolte, entre un maïs coupé en brins longs (25 mm) avec un éclatement conforme aux recommandations, un autre haché en brins courts (12-15 mm) avec le même niveau d’éclatement et le dernier, en brins courts lui aussi, mais avec un niveau d’éclatement du grain plus faible.
Très court ou très long : pas d’enjeu sur la performance animale
Que ce soit le niveau d’éclatement du grain, ou la longueur des brins, aucun des deux paramètres n’a impacté (positivement ou négativement), ni le niveau de production laitière des vaches, ni les taux protéique et butyreux, dans les résultats détaillés dans un article du numéro Entraid – spécial maïs. «Nous étions sur un maïs conservé depuis déjà 5 mois», explique Anthony Uijttewaal. «On sait que l’effet de la fermentation peut avoir gommé l’effet éclatement du grain et bonifie la digestibilité de l’amidon.» Cette dernière a néanmoins été significativement inférieure lorsque le maïs était moins bien éclaté, sans impact sur la performance laitière. En poursuivant ses essais l’an prochain, l’institut entend notamment identifier les enjeux dans des conditions moins optimales où le fourrage sera conservé moins longtemps sous la bâche et récolté à des stades de maturité plus avancés.
(1) Etude réalisée à La Jaillière (ferme expérimentale Arvalis) et à la ferme expérimentale des Trinottières avec l’appui d’Idele.