Un passage au banc pour détecter les dysfonctionnements
Pour un tracteur neuf, la logique voudrait que le passage au banc soit inutile. Pourtant, y passer son tracteur durant la première année de fonctionnement permet de déceler un défaut de puissance, une consommation aberrante ou un mauvais réglage. Il est ainsi possible d’y remédier durant la période de garantie. Pour des tracteurs neufs, il est constaté qu’environ 30 % ne correspondent pas aux spécifications des constructeurs. Certains ne développent pas la puissance annoncée. D’autres ont, par exemple, un débit de pompe à injection supérieur à la normale sans développer de puissance supplémentaire. Le passage au banc d’essai est un bon moyen dès le début de connaître le moteur de son tracteur et ses capacités à réaliser des économies de carburant avec la mesure de la consommation spécifique.
Soigner l’entretien
Une consommation excessive provient souvent de quelques défauts d’entretien ou d’une mauvaise utilisation. Le premier point concerne le filtre à air. Pour une heure d’utilisation du tracteur, plusieurs centaines de milliers de litre d’air vont transiter dans le filtre. Ainsi, un filtre encrassé et c’est la consommation de GNR qui augmente. Plus le filtre vieillit, plus il devient étanche. Son renouvellement régulier permet aussi de diminuer la consommation en carburant. L’huile est un des éléments clé pour la protection des moteurs. Au fil du temps, l’huile moteur se dégrade avec pour effets des frictions plus importantes dans le moteur. Cela provoque une usure plus importante des pièces en mouvement et une augmentation de la consommation. Sur les moteurs équipés d’un filtre à particules, une huile spécifique est utilisée. Ne pas utiliser la bonne huile peut entrainer des cycles de régénération plus rapprochés pouvant endommager le filtre à particules et augmenter la consommation.
Des petits gestes pour de belles économies
Économiser du carburant passe aussi par des gestes simples. Par exemple, soulager le tracteur en ne lui faisant pas porter un poids inutile. Déplacer une masse de 600 kg avec un tracteur de 150 ch, c’est une consommation estimée de 1,5 l/h. Ajuster la pression des pneumatiques en fonction des travaux est aussi une source d’économie. Pour le transport, un pneumatique sous-gonflé augmente la résistance au roulement donc la consommation. À l’inverse, pour les travaux de traction, un surgonflage entraîne du patinage. Une double conséquence avec un débit de chantier diminué et une consommation en hausse. La bonne pression pour les bons travaux permet aussi d’augmenter la durée de vie des pneumatiques. Une économie en plus.
Enfin, savoir couper le contact. Plusieurs études montrent que les tracteurs passent environ 30 % du temps au ralenti. Cela représente près de 200 h pour un tracteur effectuant 700 h/an. Pour un tracteur de 150 ch, la consommation moyenne au ralenti tourne autour de 3,5 l/h soit 700 l/an.
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