Une belle paille, facile à travailler, jamais collée à la reprise. Stéphane Dardennes se donne les moyens de réaliser ce rêve en s’attachant à récolter une paille sèche et homogène l’été venu. Depuis quelques années, ne trouvant pas un matériel spécifique à sa convenance, l’éleveur utilisait une presse round baller de la cuma l’Entente (Rimou – 35) pour effectuer un passage sur les andains, chambre ouverte, histoire de soulever le tas, le faire passer dans les rouleaux et le reposer derrière.
Toute ressemblance avec un morceau de presse serait logique
L’an dernier, un round de la cuma a pris feu, et comme le châssis et certains éléments comme le pick-up n’avaient pas souffert, le président de la cuma s’est penché sur la question de récupérer l’outil et le recycler en aérateur d’andains (à lire dans Entraid – magazine de juillet 2017 – rubrique «J’ai un truc»).
Paille et fourrage
27 jours de travail plus tard (à raison de 4,5h/j), la cuma pouvait organiser la mise en route de son nouveau matériel afin d’expliquer son principe. «Là où le tracteur a tassé l’andain ou s’il y a un peu de verdure, ça permet de sécher la paille», explique ainsi Stéphane Dardennes. Idem pour des champs où des pluies d’orage ont sévi. «Ça fonctionne bien», juge le recycleur en estimant que sa trouvaille donnera aussi de bons résultats sur du fourrage, y compris des légumineuses. Pour sa part, Gaétan Jouaux (trésorier de la cuma) essayera sur sa luzerne: «Avec le pick-up, on soulève le produit, en évitant d’incorporer de la terre. Les rouleaux redonnent du volume à l’andain» qui pourrait donc finir de sécher en l’état, plutôt que d’être détruit à la faneuse.
Un petit matériel simple
Les mécaniciens rénovateurs ont même fixé un compteur horaire sur leur création. Même si le tarif n’est pas encore déterminé, le président de la cuma l’Entente prévoit qu’elle sera à disposition de tous les adhérents de la cuma et des voisines.