Répondant à l’appel de la FNSEA (syndicat majoritaire) et des JA (Jeunes agriculteurs), les agriculteurs ont prévu de manifester, en particulier dans les régions Bretagne, Pays de la Loire et Centre, devant les agences de paiement (ASP) chargées de verser ces aides. A Paris, une délégation des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA doit être reçue par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, « parce qu’il y a de nombreux dossiers qui malgré le calendrier de paiements annoncé par le ministre ne sont toujours pas réglés aujourd’hui », selon Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA.
Sans chiffrer précisément le nombre d’agriculteurs concernés, les organisateurs évoquent « des milliers » de personnes. Des agriculteurs comptent se rendre dans les agences de paiement « auxquelles on va demander qu’elles prennent leur chéquier et un stylo et qu’elles règlent les dossiers en souffrance », a indiqué M. Despey. Lors de l’annonce, vendredi, de mesures d’aide pour les éleveurs, le cabinet de Stéphane Le Foll avait dressé un tableau de situations différentes selon le type d’aide. Concernant le solde des aides découplées -aides à l’hectare non liées à une production particulière-, « pratiquement tous les dossiers ont été traités », selon le cabinet. Quelque 1.000 dossiers environ restent en souffrance sur les 335.000 dossiers éligibles à ces aides.
Sur l’indemnité compensatrice de handicap naturel (ICHN), versée aux agriculteurs qui se trouvent en zone de montagne, 89% des quelque 87.000 dossiers éligibles avaient été traités au 16 novembre, selon le ministère. La FNSEA et les JA dénoncent les « blocages » de la politique agricole commune, imputés à des problèmes notamment « informatiques ». « S’ils ne peuvent pas régler (le problème) de façon collective et informatique, il faut le régler d’ici la fin de l’année avec le papier et le stylo », a insisté M. Despey. Ces problèmes touchent des agriculteurs dont l’exploitation a changé de forme sociétaire ou de jeunes agriculteurs installés, selon la FNSEA, qui espère obtenir du ministre « des réponses aux cas un peu particuliers ».
Paris, 21 nov 2016 (AFP).