Tu fais quoi jeudi matin? Rien? Ça te dirait de venir chez moi? Quand l’adhérent de la cuma de La Croix s’inquiète de l’agenda de la faucheuse collective parce qu’il veut l’inviter à faire un tour de prairie par un jour de beau temps, il n’a plus désormais qu’à sortir son téléphone de sa poche et regarder quelles sont ses disponibilités… Et si ça correspond: réservation !
En effet, la cuma intègre dans ses frais généraux un outil numérique pour fluidifier son organisation. «Il doit nous coûter de l’ordre de 150€/an», évalue le président de la structure, Yannick Ameline. C’est entré dans les mœurs et la cuma y trouve son compte. Le temps gagné pour les adhérents compense en effet très avantageusement la facture du service développé par le réseau cuma. Grâce à ce système, ils s’évitent les déplacements répétés entre leur ferme et le tableau de réservation. Ainsi dématérialisé, ce dernier est désormais accessible sur ordinateur et smartphone.
A entendre le président, on comprend aussi que cet outil a fait gagner l’organisation en réactivité: «Nous avons peut-être moins besoin d’anticiper les réservations qu’avant.» Il précise toutefois que la cuma a défini des règles quant aux durées de réservation notamment, pour se prémunir des abus. Et pour les responsables, ça change la donne. «Nous avons toujours une trace des réservations passées. C’est utile par exemple pour savoir qui a oublié de remplir le carnet de bons de travaux», ajoute Yannick Ameline qui prend régulièrement quelques minutes pour se connecter à MyCuma planning afin de s’assurer que tout y est normal.
Plus de réunion accoudés à un coin de roue
Avec ce tableau de réservation actualisé en temps réel et consultable par tous depuis n’importe où, la réunion hebdomadaire qui servait à planifier l’activité du tracteur par exemple est devenue obsolète. Les responsables relèvent que cette occasion régulière d’entretenir les liens entre les adhérents manque certainement dans une logique de groupe. «Nous réfléchissons à recréer un rendez-vous, peut-être pas toutes les semaines, mais peut-être tous les quinze jours, pour discuter, parfois au-delà des problèmes agricoles», souligne le président de la cuma.
Cuma de la Croix, à Vergoncey
Environ 50 adhérents au total, pour près de 60 outils et 330 000 € de chiffre d’affaires. |