Un président surpris intervenait à l’issue des assemblées générales des fédérations des cuma de l’Eure et de la Seine-Maritime, en février. A propos des solutions connectées accessibles aux cuma, sujet choisi cette année, Jérôme Lévêque, président de la cuma de la Béthune (Osmoy-Saint-Valery, 76), a des expériences à partager. Située dans une zone d’élevage, la cuma d’une cinquantaine d’adhérents dispose d’une grande diversité d’outils. Depuis quelques mois, des boîtiers Karnott y sont arrivés. «J’avais misé sur deux ans d’amortissement», confie le responsable. Mais, «en trois mois, c’était payé !» grâce à la facilité pour les responsables de la cuma de revenir sur l’historique d’un outil pour déterminer les responsabilités d’une casse.
Avant cela, «nous avions des compteurs qui fonctionnaient, de moins en moins d’ailleurs. C’était un peu archaïque», se souvient Jérôme qui était à la recherche de solutions, déjà avant l’arrivée des boîtiers connectés sur le marché. Car travailler «sans les compteurs, ça ouvre à toutes les dérives possibles». Dans les enregistrements, le responsable de cuma constatait des écarts «parfois importants» et dont l’ampleur a été mise en lumière par les boîtiers connectés dès leur arrivée.
Effet spontané
Car dès leur arrivée, ils ont changé des choses dans la cuma, à commencer par l’ambiance de travail. La traçabilité de l’activité de l’outil solutionne les additions d’enregistrements ratés. «Quand un adhérent m’appelle le jour de son ensilage en me demandant où est la benne qu’il a réservée, en regardant sur l’écran, je peux lui répondre qu’elle est arrivée au fond de sa cour.» L’utilisation des outils de la cuma devient transparente… «Quand un outil est arrêté, c’est enregistré, les problèmes sont plus faciles à retrouver dans l’historique.» Bien qu’il affirme en avoir cherché, le président de la cuma qui est une des cinq dans le département à être équipées de ces boîtiers, «n’a pas trouvé de point négatif».