Pour le travail du sol, un cover-crop de 32 disques, un déchaumeur Köckerling Trio de 11 dents, trois cultivateurs à dents de 4,50 m, 5 m et 3 m et, enfin, un déchaumeur à disques indépendants Catros Amazone acheté il y a trois ans : telle est la panoplie des outils dont dispose la cuma Putraylarge située à Largeasse, dans les Deux-Sèvres. Composée d’une soixantaine d’adhérents, dont une trentaine sont particulièrement actifs, la cuma propose en outre un large éventail d’outils allant du semoir à chaux aux bennes de transport, en passant par un groupe tracteur.
Une organisation qui offre de la souplesse
Pour Eric Bilheu, président de la cuma, et Damien Pellé, son trésorier, l’organisation groupée apporte une réelle souplesse car l’on peut choisir le matériel que l’on veut. La vingtaine d’adhérents concernés s’engagent pour l’ensemble de l’activité et non pas sur un seul matériel. Ils peuvent donc tour à tour choisir tel ou tel outil en fonction du type de travail souhaité ou bien des conditions d’intervention.
Pour effectuer une reprise de labour ou réaliser un déchaumage derrière les céréales, par exemple, les adhérents privilégieront le matériel qu’ils jugent le plus adéquat. Dans une parcelle très caillouteuse, ils choisiront un outil à disques pour éviter de casser les dents. En revanche, ils préféreront les cultivateurs à dents lorsqu’il s’agira d’intervenir sur un sol sec avec une pénétration suffisante.
Tarif unique à la cuma Putraylarge
Cette organisation date d’une quinzaine d’années. La cuma avait alors peu de visibilité pour renouveler certains outils. Les responsables avaient en effet des difficultés à connaître précisément leur volume prévisionnel d’utilisation. Dans la volonté de maîtriser les coûts, la cuma Putraylarge a donc fait le choix de grouper tous les matériels de travail du sol dans une seule activité.
En regroupant la gestion de ces outils, on équilibre sur l’ensemble de l’activité les variations de surfaces enregistrées pour chaque matériel d’une année à l’autre. Cela permet en outre d’uniformiser les coûts à l’hectare pour tous les outils. Sauf un seul, le déchaumeur Trio, pour lequel la cuma facture 5 €/ha supplémentaires. Ce surcoût prend en compte les frais d’usure supplémentaires de cet outil qui travaille généralement plus en profondeur. En tout, 1 500 ha environ sont facturés pour un coût de 8,50 €/ ha en 2021.
Dans cette région à tendance granitique, les frais d’entretien des matériels de travail du sol dépassent allègrement les charges d’amortissement. D’autant plus que les trois cultivateurs présents sont désormais amortis comptablement. C’est la raison pour laquelle la cuma commence à équiper ses outils à dents de pointes en carbure pour contenir les frais d’entretien. Certes, le coût est nettement plus élevé que celui d’une dent classique. En contrepartie, la cuma peut tabler sur une bien meilleure longévité des pièces. Tous les matériels de travail du sol sont équipés d’un compteur d’unités. Et chacun répertorie ensuite la surface qu’il a réalisée.
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