Depuis plus de 20ans qu’ils sont installés, Rémy et Valery Planchenault ont cet objectif de finir leur journée de travail à une heure convenable. Même en période de pointe des travaux des champs, ils visent un retour au foyer à 19h, traite finie du troupeau qui produit plus d’un million de litres par an.
Organisation des hommes et du plan de masse
Entre autres objectifs, ils aspirent à un week-end libre sur deux, du samedi matin 9h00, après l’astreinte matinale, jusqu’au lundi matin, 6h00, l’heure à laquelle leur journée normale démarre. Comme les deux associés constituent les deux UTH de la structure, vous comptez bien: l’éleveur d’astreinte doit assurer seul le boulot pendant ce temps-là. «Depuis le début, nous avons pensé les bâtiments comme si nous n’étions qu’un seul opérateur à travailler dedans», explique Rémy. «La nurserie est près de la laiterie, quand on sort du silo, on tombe sur la crèche…» Bref, le plan du corps de ferme est fonctionnel, comme les équipements des aires d’élevage, entre les barrières, le raclage automatique… Tout concourt à satisfaire l’exigence d’efficacité. Pour les litières, pas besoin de démarrer un tracteur: les bigs de paille sont stockés directement dans la stabulation à logettes. Quant aux jeunes veaux, ils voient régulièrement tomber la paille du plafond puisque la distribution se fait à la main, depuis un plancher aménagé.
A 16h, c’est la traite!
Comme pour atteindre leur autre objectif de paies de lait sans pénalité liée à la qualité, les deux éleveurs spécialisés estiment qu’il faut «être rigoureux» pour se tenir à cet objectif de temps passé et «travailler de la même manière entre associés». Outre le parage régulier, ils délèguent les gros travaux des champs comme la moisson, l’ensilage, l’épandage… et font appel à des remplaçants pour prendre au moins une semaine de vacances chacun.