La « première ordonnance » de la loi Alimentation prévoyant un relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et encadrant les promotions dans la distribution « a été actée et va permettre de rééquilibrer les relations commerciales entre acteurs », a commenté la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à l’AFP.
« Nous restons vigilants » sur une deuxième ordonnance qui doit établir le niveau des prix « abusivement bas », car « avec ce nouveau code de la route, s’il n’y a pas de gendarme, il n’y aura pas de changement de comportement », assure Mme Lambert qui souhaite son adoption dès janvier afin de peser sur les négociations commerciales annuelles en cours entre les producteurs et la distribution.
Hausse de la redevance pour pollution diffuse
« Sur les autres sujets, comme « l’agri-bashing » et la hausse de la fiscalité, « nous restons sur notre faim », a-t-elle ajouté. La responsable agricole vise en particulier les discussions budgétaires à l’Assemblée nationale sur la loi de finances 2019, qui devraient relever la redevance pour pollution diffuse, payée notamment par les agriculteurs, de 37 à 77%, une hausse jugée inacceptable par la FNSEA.
« Quel secteur d’activité pourrait supporter une telle hausse? », a interrogé la présidente du syndicat agricole en rappelant que les agriculteurs ont eux aussi « des problèmes de pouvoir d’achat ». « Nous ne lâcherons pas! Aujourd’hui, 80 départements sont en action », a-t-elle assuré.
La plupart des actions en cours depuis lundi sont des rassemblements d’agriculteurs en région, devant les préfectures ou permanences d’élus, afin de les sensibiliser au sort des agriculteurs.