Quelles options choisissent les cuma pour leurs tracteurs ?

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Quelles options choisissent les cuma pour leurs tracteurs ?

La transmission est la première question que se posent les responsables de cuma avant de se doter d'une transmission continue.

Les conseillers agroéquipement des fédérations de cuma sont idéalement positionnés pour observer les projets d'investissements des groupes d'agriculteurs. Voici ce qu'ils observent concernant les options des tracteurs dans lesquels les cuma investissent actuellement.

Quelles options de tracteurs sont privilégiées par les adhérents et les responsables de cuma ? Quand il s’agit d’investir ensemble dans un tracteur en cuma, et de choisir la ou les options, c’est sur la transmission que porte en priorité l’attention des futures utilisatrices et utilisateurs.

Transmission : un choix d’option de tracteur prioritaire

Sébastien Jalby officie à la fédération des cuma du Tarn. Il résume : « En filière polyculture élevage ou grandes cultures, sur les tracteurs de plus de 140ch, pour moi la seule « option » vraiment discutée est le choix de la transmission. Powershift, robotisée, vario… ce sont des raisons techniques et économiques qui valident le choix en amont. Mais il peut évoluer suivant les offres de prix », détaille-t-il.

Fabrice Maitrot, conseiller machinisme au sein de la fédération des cuma Bourgogne Franche-Comté, abonde dans ce sens : « la transmission à variation continue est l’option la plus recherchée par les cuma pour équiper les tracteurs entre 100 et 200 ch, sur lesquelles elle n’est pas de série ». Johan Portalier, son homologue en Lozère, précise que « les transmissions à variation continue sont recherchées pour le confort de conduite qu’elles apportent ».

La transmission continue : une option pas toujours optimisée

Un engouement à nuancer toutefois, selon Sébastien Jalby : « la variation continue, qui est l’option la plus haut de gamme, et la plus chère, n’est pas forcément le standard sur les tracteurs de cuma. D’ailleurs, certains groupes reviennent en arrière lors du renouvellement pour passer sur du powershift automatisé ou robotisé pour une facilité d’utilisation et un coût moindre  » souligne-t-il.

Fabrice Maitrot ajoute que l’on voit très souvent des tracteurs pas optimisés pour la consommation : « pour valoriser la transmission continue, il est important de la régler », observe-t-il.

Il identifie d’autres options fréquemment associées aux investissements dans les cuma qu’il observe : « La prise de force avant sur tracteur polyvalent pour l’utilisation avec outil frontal comme une faucheuse, une monte pneumatique VF (pour « very improved flexion ») ou des pneus haut de gamme pouvant supporter des charges à pression plus basse sur tracteurs grandes cultures. Et enfin, le guidage à un degré de précision de 10-20 cm, pour la fertilisation, par exemple. »

Précision, compatibilité : de gros potentiels d’options de tracteur

Le guidage fait effectivement partie des options qui gagnent du terrain. « Les options guidage ou autoguidage sont encore minoritaires sur nos groupes ‘tracteur’, analyse Sébastien Jalby. Alors que pour ceux qui ont fait le pas, c’est maintenant indispensable. Cela apporte gain de temps, confort de travail, économie de carburant… et une « attractivité » supplémentaire pour le tracteur équipé. Le plus dur est de passer le pas économique lors de l’achat. Mais les gains à l’arrivée sont importants », résume-t-il.

options tracteur

Le guidage, une fois testé, est très apprécié par ceux qui possèdent un tracteur.

Même son de cloche du côté de son voisin lozérien Johan Portalier : « le GPS devient demandé, ou au moins chiffré. Mais tous les adhérents n’ont pas la même aisance à s’en servir. Toutefois, la qualité du travail, quand il est activé, le rend très appréciable. Et comme on investit à plusieurs, l’idée, c’est d’avoir du matos performant. Qui peut le plus, peut le moins ! »

L’autre problématique qui mobilise les responsables de cuma investis dans un projet de traction ? La compatibilité.

options tracteur transmission guidage

Après la transmission et le guidage, la comptabilité fait partie des interrogations forte des investisseurs en cuma. Ici, l’interface Isobus de la cuma de Monclar dans le Tarn-et-Garonne.

Qu’il s’agisse, selon Fabrice Maitrot, au niveau du circuit de freinage, d' »assurer le maximum de compatibilité avec les outils de la cuma et des adhérents avec l’option double ligne hydraulique en plus du double ligne pneumatique ». Ou encore, selon son homologue tarnais, de s’équiper de « l’option Isobus, intéressante pour la compatibilité avec de plus en plus de matériels équipés ».

Les options de tracteur les moins valorisées… pour le moment

Outre les options « esthétiques », qui n’ont pas de valeur ajoutée en cuma, certaines spécificités ne sont pour le moment pas correctement valorisées en cuma. C’est le cas, indique Fabrice Maitrot, de « l’acquisition de données via l’ordinateur de bord et exportable. Ce n’est pas que c’est inutile, c’est que les agriculteurs [en cuma, ndlr] ne valorisent pas du tout les données »… pour le moment.

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