Occitanie: forte dynamique “cuma” autour du triage de graines

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Occitanie: forte dynamique “cuma” autour du triage de graines

4 Intercuma en Aveyron possèdent une activité triage depuis plus de 10 ans. Ce retour d'expérience a été très enrichissant pour les cuma gersoises, haut-pyrénéennes et tarnaises.

Carnet rose pour les intercuma de triage en Occitanie: l’une a déjà vu le jour dans le Tarn, l’autre est en gestation, à cheval sur le Gers et les Hautes-Pyrénées. Dans les 2 cas, le service complet est de mise. Et les Aveyronnais font référence, avec notamment l’intercuma des Foumérous (qui renouvelle son trieur) et la cuma du Lagast, qui a vendu sa machine au groupe tarnais.

Début 2017, la cuma de Monestiés dans le Tarn lançait l’idée de mettre en place une unité de triage et de traitement des semences fermières mobiles en cuma. Objectif affiché: diminuer les coûts pour l’agriculteur et maîtriser la qualité.

Un tel projet ne peut s’envisager qu’à plusieurs cuma pour atteindre un volume suffisamment important afin que l’activité proposée soit viable. Aussi, la cuma de Monestiés, accompagnée de la fdcuma 81, a invité l’ensemble des groupes des secteurs du Ségala et du Cordais tarnais à se joindre à la réflexion. Deux réunions de concertation et quelques rencontres entre responsables de cuma ont été nécessaires pour que le projet voit le jour.

Trieur multi-espèces dans le Tarn

Le 25 juillet, le trieur a été mis en route chez Bernard Ducros, adhérent de la cuma de Monestiés, sous l’œil attentif du salarié de la cuma du Lagast (cuma aveyronnaise à laquelle la cuma de Monestiés a acheté le matériel). Celui-ci a donné toutes les clés d’une bonne utilisation à Romain, salarié de l’activité, et à Christian Guy, responsable.

Pour la première année de fonctionnement, 160 tonnes sont engagées. Un responsable, désigné dans chacune des 11 cuma, est en charge de l’organisation des chantiers sur son secteur avec recensement des tonnages à traiter et des produits nécessaires. Prévenu par les responsables de secteur, c’est le responsable général de l’activité qui gèrera le travail du salarié.

Chaque chantier nécessite au minimum la présence du salarié et de l’exploitant adhérent. Une organisation bien huilée qui devrait rapidement faire face à une augmentation des volumes.

Treize grilles pour répondre à toutes les demandes

Dans le Tarn, l’activité rassemble 11 cuma (Andouque, Cagnac, Dèze, Le Garric, Les Bastides, Le Ségur, Mailhoc, Montirat, Monestiés, Moularès et Trévien), organisées en Intercuma gérée par la cuma de Monestiés.
L’outil de triage et de traitement installé sur une remorque, et son tracteur dédié, sont proposés en service complet avec possibilité de trier et de traiter TOUTES les catégories de semences présentes dans notre région : les fourragères, les oléagineux, les protéagineux, les oléoprotéagineux et les céréales à paille.
Le but est de répondre à tous les besoins exprimés en ouvrant cette activité à toutes les semences. La cuma de Monestiés a ainsi investi dans 13 grilles différentes pour trier toutes les tailles de graines.

 

Gers et Hautes-Pyrénées: objectifs qualité, tarif et souplesse

La cuma de Saint-Clamens dans le sud du Gers envisage d’investir dans un trieur de céréales. Ce projet devrait se monter en intercuma. Quatre cuma du sud du Gers et du nord des Hautes-Pyrénées devraient adhérer à la cuma de Saint-Clamens pour bénéficier d’un service complet avec salarié pour trier et enrober les semences fermières.

Dans le Gers et la Hautes-Pyrénées, les cuma portent une dynamique collective de triage de céréales.

Les objectifs du projet sont d’obtenir plus de souplesse dans les plannings de triage ; d’avoir un travail de qualité pour le tri et l’enrobage ; et d’atteindre un tarif plus concurrentiel que les prestataires.

 

Partage d’expérience avec l’Aveyron

Le 27 juin dernier, les intercuma du Lagast et de Foumérous en Aveyron ont accueilli 6 administrateurs de cuma gersoises pour leur expliquer leurs choix techniques et surtout leur organisation autour des trieurs de céréales.

L’investissement devrait représenter environ 110.000€ HT et la cuma de Saint-Clamens devrait pouvoir bénéficier d’une subvention de 40%. Le projet devrait se concrétiser d’ici fin 2017.
Encadré:  10 ans d’expérience en Aveyron

 

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