Les prix augmentent. L’énergie, l’engrais, les intrants d’une manière générale… Ainsi, beaucoup des achats nécessaires à la réussite des cultures coûtent plus cher. En attendant les récoltes, cette inflation impactera obligatoirement les résultats économiques des récoltes 2022, et 2023. En avril, Arvalis pose un chiffre. «40 à 55% des charges de production sont concernées par la hausse des prix.» L’institut technique propose aux chefs d’exploitation un outil Excel qui estime, avec des chiffres, l’effet de ces hausses de prix sur les coûts de production.
Si l’augmentation touche les deux prochaines récoltes, ce sera à un degré différent entre la récolte 2022 et la suivante. Pour estimer l’évolution des coûts de production, la première étape consiste à distinguer les deux campagnes. Dans sa présentation de l’outil ImpactCharges Valérie Leveau (Arvalis) précise en effet que, concernant le cycle 2022, «un certain nombre de charges à l’hectare sont déjà fixées.» Celles qui restent incertaines se lient au climat et au coût de l’énergie sur les interventions qui restent à faire.
Un OAD en accès libre pour mesurer l’impact sur les coûts de production agricoles
En revanche, «pour la récolte 2023, tout est à faire.» Sans parler de disponibilité, «les prix actuels des intrants, lorsqu’il y a des propositions, montrent de fortes hausses. Avec les premiers prix proposés actuellement sur les principaux postes, l’augmentation des coûts à la tonne pourrait se chiffrer à 75 voire 100€ pour les céréales, toutes choses égales par ailleurs.»
Avec ses propres chiffres et ImpactCharges, l’agriculteur estime rapidement ses augmentations de charges. Or, réaliser cette évaluation des coûts de production et des marges reste indispensable dans la conduite d’entreprise. C’est en effet «la première étape pour réfléchir à la commercialisation de la récolte 2022.» Enfin, l’exercice sert également à décider des éventuelles adaptations des pratiques ou orienter des arbitrages.
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