Lors d’un déplacement en Isère, le ministre a annoncé la création d’un « certificat de spécialisation apiculture », une formation diplômante de 600 heures « orientée vers le volet technique de l’élevage », ainsi que d’un module de formation ouvert en ligne, ou Mooc, sur l’apiculture, selon le communiqué. « Le développement des compétences et la professionnalisation des apiculteurs répondent à un enjeu sanitaire national, en promouvant des bonnes pratiques d’élevage », souligne le texte. Le certificat qui devrait être ouvert à la rentrée 2017, sera accessible aux adultes en formation professionnelle dans les CFPPA des lycées agricoles (centres de formation pour adultes), a précisé le ministère. Ce type de certificat qui existe également pour l’aviculture ou l’élevage caprin permettra à des apiculteurs de s’installer professionnellement. Jusqu’à présent, il n’existait qu’un diplôme plus généraliste, un brevet professionnel « Responsable d’exploitation agricole » (équivalent bac), comportant un module apiculture. Cette formation est disponible dans neuf établissements agricoles en France et forme 80 à 100 personnes par an. Le nouveau certificat de spécialisation apiculture devrait permettre de doubler le nombre de diplômés en apiculture. Le Mooc sur l’apiculture devrait lui être disponible à la rentrée 2018, selon la même source. Gratuit et disponible en français et en anglais, il sera mis en place avec les instituts de recherche, dont l’Inra, ainsi que l’enseignement supérieur et technique. Le ministère de l’Agriculture a déjà produit un Mooc de ce type sur l’agroécologie, auquel 11.000 personnes se sont inscrites dans le monde entier. La production de miel française a connu en 2016 « une nouvelle année catastrophique » à cause des conditions climatiques, passant, avec environ 9.000 tonnes, en dessous des 10.000 tonnes de 2014, qui était considérée déjà comme « la pire année de l’apiculture française », selon l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Actuellement il y a environ 2.000 apiculteurs professionnels en France mais la moitié de la production de miel française est assurée par 90% d’apiculteurs amateurs, c’est-à-dire qui possèdent moins de 50 ruches.
Paris, 26 sept 2016 (AFP)