Le fonds Alter’NA, dans lequel la région Nouvelle-Aquitaine et l’Union européenne vont chacun mettre 15 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 6 millions d’euros du grand plan de relance de l’économie européenne dit « Juncker », doit permettre de générer des prêts bancaires distribués par trois banques partenaires, le Crédit Mutuel, la Banque populaire et le Crédit agricole.
Il va notamment permettre à des exploitations agricoles qui n’ont pas les reins assez solides financièrement pour obtenir des prêts classiques d’avoir quand même accès au crédit (avec un plafond de prêt à 1,5 million d’euros), en bénéficiant notamment de taux d’intérêt inférieurs à ceux du marché, explique-t-on à la région Nouvelle-Aquitaine.
Deuxième région agricole de l’Union européenne après l’Andalousie (Espagne), la Nouvelle-Aquitaine est « la première région européenne à mettre en place un dispositif aussi innovant » pour faciliter la transition écologique dans le secteur agricole et agroalimentaire, selon un communiqué.
Pour le président (PS) de région Alain Rousset, « ce dispositif est décisif dans l’accompagnement des agriculteurs dans la transformation de leurs pratiques agricoles et l’accélération de la transformation de l’agriculture vers l’agroécologie ».
« D’ici trois ans, ce sont plus de 3.000 agriculteurs et TPE-PME (Très petites entreprises-Petites et moyennes entreprises) agricoles qui devraient bénéficier de ce dispositif », a assuré dans le communiqué Pier Luigi Gilibert, directeur général du Fonds européen d’investissement, qui fait partie de la Banque européenne d’investissement (BEI).