Une dizaine de personnes, dont des futurs adhérents, ont assisté à cette démonstration de robot-broyeur téléguidé en conditions réelles. Pour rappel, le conseil départemental de la Haute-Garonne et la fédération des cuma de Haute-Garonne et d’Ariège ont porté ce projet d’investissement, via la création d’une cuma, avec pour objectif de rouvrir à la pâture de larges surfaces difficiles d’accès, en voie d’embroussaillement. Les éleveurs, après passage du robot-broyeur, font pâturer ces espaces pour les regagner de manière durable.
Service complet
Malgré la taille des genêts, le résultat de cette démonstration s’est avéré très convaincant. Plus puissante, plus robuste et mieux équipée, la nouvelle machine, de marque FSI, offrira davantage de garanties aux adhérents, notamment en ce qui concerne le suivi après-vente et la maintenance. La prestation proposée est toujours en service complet, avec un chauffeur qualifié qui effectuera les chantiers chez la quarantaine d’adhérents concernés. Les deux premières années d’activité de la cuma, 2020 et 2021, ont été marquées par un fort dynamisme. Elle avait rempli son objectif de réaliser plus de 130 journées de broyage chez environ 70 adhérents en Haute-Garonne, en Ariège, mais aussi en Hautes-Pyrénées.
Fortes sollicitations
De l’aveu de Cédric Sagué, président de la cuma PEI, 2022 s’est avérée beaucoup plus chaotique, en raison de pannes et de longues interruptions d’activité. « Pour ce type de machines, extrêmement sollicitées, l’entretien est une phase fondamentale. Mais nous nous sommes également aperçus de l’importance de la robustesse de la machine pour nos conditions de travail », explique-t-il, avant de poursuivre : « Nous avons aussi constaté que la distribution de la puissance entre traction et broyage était un point essentiel : ce n’est pas parce que le robot fonctionne en terrains très pentus que la puissance de broyage doit en pâtir. »
Un moteur de 60 ch pour le robot-broyeur téléguidé
La nouvelle machine possède donc un moteur plus puissant, de 60 ch, contre 40 pour la précédente. « Nous avons choisi une tête de broyage simple à dents fixes et des voies extensibles : le train de chenilles peut ainsi s’élargir à 1,80 m pour faire baisser le centre de gravité de la machine et lui faire encore gagner en stabilité dans des pentes extrêmes, continue Cédric Sagué. Le robot est capable de travailler sur des troncs de 15 cm de diamètre, mais nous ne souhaitons pas le faire aller jusque-là, car ces maxima le sollicitent trop. »
Objectif : 1 ha par jour
L’objectif reste le même : atteindre un débit de chantier d’un hectare par jour. Cela paraît peu, mais le matériel, mis à rude épreuve par la végétation très dense, intervient sur des terrains compliqués et pentus. Aujourd’hui, la cuma a établi des contacts avec la fédération pastorale d’Ariège. La chambre d’agriculture de ce département souhaite aussi l’inclure dans un dispositif destiné à étudier et qualifier le comportement et le devenir des surfaces débroussaillées. Pour plus de renseignements, les agriculteurs peuvent prendre contact avec la fdcuma 31-09. L’adhésion est possible tout au long de l’année.
Pourquoi un robot-broyeur téléguidé ?
Cette solution s’est imposée pour plusieurs raisons :
- Facilité d’accès, notamment aux parcelles très pentues, puisque ces machines peuvent intervenir jusqu’à 55°.
- La sécurité de l’opérateur qui peut manœuvrer
le robot à une certaine distance sans crainte d’être victime d’un accident comme sur un tracteur. - La possibilité de faire du “sur-mesure” en épargnant certaines zones pour des raisons cynégétiques ou environnementales.
Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :