La cuma vient en effet de conclure un projet de construction d’un hangar avec panneaux sur la zone artisanale de St Cernin.
Certes les taux de rentabilité de ce type d’installation ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils étaient au départ de la filière photovoltaïque. Cependant, la cuma va parvenir grâce à la vente d’électricité à autofinancer la construction. Ce qui est déjà pas mal ! Pour être juridiquement dans les clous avec cette nouvelle activité, la cuma a dû créer une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Deuxio : de manière à bénéficier du tarif de vente d’électricité intéressant à 28, 5 ct/kWt réservé aux installations de puissance inférieures à 9 kWc, la cuma a choisi de construire sous le même toit, 9 abris contigus pour le stockage et l’entretien des matériels, ainsi qu’un vestiaire et un espace de réunion. Chaque abri est cloisonné et dispose de sa propre porte d’accès coulissante. Certes, cette configuration de bâti très particulière, complique la circulation des matériels et occasionne un surcoût liée au bardage intérieur des bâtiments. Mais, cette réalisation correspond du point de vue de la réglementation photovoltaïque, à neuf installations distinctes et ouvre donc droit aux tarifs avantageux de vente d’électricité.
639 m 2 de toitures photovoltaïque
Le bâtiment d’une superficie de 666 m2 sur un seul pan (51 m de long pour 13 m de large) dont 639 m2 de toiture équipée, revient au total à 310 000 € dont 150 000 € pour le bâtiment et 160 000 € pour la centrale photovoltaïque. A ce coût, se rajoute l’achat de foncier pour 18 000€. L’investissement est amorti sur 15 ans. La vente d’électricité évaluée à 26 500 € par ans (sur 20 ans) devant couvrir les annuités d’emprunt. Le suivi de l’installation et son entretien sont compris dans le prix. Pour Jacques Phialip, le Président, cette solution est intéressante malgré les tracas suscités par ce projet : « La démarche a été longue puisque nous avons commencé à réfléchir au projet en 2012. Nous avons été accompagnés par le CER France et certains d’entre nous avaient déjà de l’expérience en matière de bâtiments photovoltaïques sur leur propre exploitation. Sans photovoltaïque, la construction n’aurait pas eu lieu probablement. Les adhérents n’étaient pas prêts en effet à mettre la main à la poche pour financer la construction d’un hangar malgré les besoins de stockage indispensables pour nos matériels de plus en plus couteux. Ce bâtiment est une bonne chose aussi car il va, j’en suis persuadé, conforter l’identité de notre cuma et son avenir. »