La zone de la forêt d’Orléans compte de nombreuses exploitations de polyculture-élevage de taille moyenne. Dans les cours de ferme, les tracteurs sont parfois vieillissants. Mais les coûts des tracteurs neufs de tête, jugés «exorbitants», jusqu’à 150.000€, freinent les projets de renouvellement. Au lieu de partir seuls, chacun de son côté, les adhérents de la cuma du Petit Orléanais ont, avec l’appui de la fdcuma, opté pour l’achat de deux tracteurs en commun. Cette démarche de mutualisation des tracteurs à la cuma du Petit Orléanais, n’est pas un acte isolé dans le réseau cuma du Loiret.
«En un an, nous avons créé 12 sections tracteur dans le département», observe Kevin Gallien, conseiller en machinisme de la fdcuma.
Mutualisation des tracteurs à la cuma du Petit Orléanais: tester avant d’acheter
Prudemment, les adhérents de la cuma du Petit Orléanais, ont envisagé d’abord l’acquisition d’un 150ch. Puis la réflexion s’est orientée sur l’achat de 2 tracteurs: un 180ch, avec en complément un tracteur de moindre puissance (de l’ordre de 140-150ch). Finalement pour satisfaire l’ensemble des demandes, ils ont pris la décision d’acquérir d’un coup deux tracteurs de 200ch.
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Avant de faire son choix, la cuma a eu l’opportunité de tester pendant 1 à 2 jours, quatre marques présélectionnées pour remporter ce marché. Elle a opté pour un Fendt 720 et un New Holland T7.230, équipé d’un chargeur. «Ils seront parfaits pour répondre à l’ensemble des besoins des agriculteurs, travail du sol, fenaison, semis etc…» commente Kevin Gallien qui a accompagné ce projet.
Pour tous les gros travaux
Les différents travaux de déchaumage, épandage de fumier, etc, qui nécessitent une puissance suffisante pourront ainsi se réaliser sans difficulté. En période de travaux, la présence d’un seul tracteur de forte puissance, n’aurait probablement pas suffi à faire face à tous les besoins.
«Les deux tracteurs auront une gestion commune, avec un seul tarif. Les engagements des adhérents s’établissent à 1.000h/an pour les deux. On devrait très certainement dépasser ce volume d’heures. Et donc diminuer le coût horaire prévisionnel calculé sur la base de 1.000h» pronostique le conseiller. Les deux nouveaux tracteurs de la cuma bénéficient d’un pack «entretien et garanties» de 3 ans. L’intention de la cuma est de les renouveler au terme de la période de garantie.
A noter: dans le contrat, la cuma a droit à un prêt de tracteur en cas de panne supérieure à 24h.
Les charrues ont toujours la cote!
Dans le même temps, la cuma du Petit Orléanais s’est équipée d’une charrue Amazone Cayros en 6 corps, vari-large avec déport hydraulique. Le labour se révèle encore régulièrement pratiqué chez une fraction d’agriculteurs. Surtout certaines années excessivement humides comme en 2019, qui ont compliqué la réalisation des semis. D’ailleurs, les ventes de charrues sont encore nombreuses lors des années «compliquées».
Enfin, le planning d’utilisation des deux tracteurs devrait également se remplir avec les trois faucheuses que la cuma a commandé. Deux d’entre elles avec une utilisation en combiné de fauche de 6 m. Tandis que la troisième, configurée avec un timon central, aura une utilisation en solo.
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