La récolte de l’orge s’est terminée la semaine dernière à la Cuma du Crozet dans l’Ain. «Les rendements ont tourné autour de 50 quintaux contre 65 à 70 quintaux les années dites normales. Avec un coup de gel à l’épiaison, une grande partie du potentiel a été perdu», constate David Richonnier, président de la cuma. En plus, avec un début d’été particulièrement pluvieux, les chenilles ont été installées sur la moissonneuse-batteuse. «On a pris cette décision en voyant pas mal de voisins se planter. On a récolté l’orge dans la boue, ce n’était pas beau à voir et des parcelles sont massacrées.»
Dans la Bresse, «on va vers une crise grave»
En blé, avec une moisson qui a débuté il y a quelques jours, les premiers chiffres sont loin d’être réjouissants. «On va arriver à une moyenne catastrophique. Pour le moment, nous avons récolté des parcelles avec des rendements allant de 25 quintaux jusqu’à 60 quintaux pour certaines, mais ce ne sont pas les plus nombreuses et de loin. Avec les pluies continues, il y a eu de très fortes pressions de fusariose amenant des avortements des grains et de la septoriose qui a détruit une partie de la masse foliaire.» Pour cette première semaine, le PS tourne autour de 60 / 65. Et les prix annoncés sont de 120€/t avec 100€ d’acompte. «Après une année difficile, on se dirige vers une crise grave.»
Hétérogène dans la Dombes et le Val de Saône
Un état similaire à la cuma de l’Abergement Clémenciat où les chenilles ont aussi été installées pour la récolte de l’orge. «Les rendements tournent autour de 50quintaux avec quelques parcelles à 70. Le PS est plutôt faible avec des chiffres autour de 60. Après la récolte, la paille a été ramassée dans des conditions très difficiles. Cela laisse des parcelles défoncées», commente Alexis Perraud, directeur de la cuma. Sur les 720 ha de blé, seuls 150 ont été récoltés. Les rendements sont très hétérogènes. «On part de 30 quintaux jusqu’à 80 dans certaines parcelles. Le PS tourne autour de 65 et il reste énormément de blé couché à récolter.»