Moissons 2021, c’est officiellement parti pour la cuma d’Avignonet-Lauragais. Pour l’instant, la nouvelle moissonneuse-batteuse de la cuma, la New Holland CR 7.80 Everest) n’a ramassé que 8ha de colza-semence le 16 juin.
Et la suite? Pour l’instant, les intempéries ont arrêté la cuma dans son élan. Dans la nuit du 21 au 22 juin, de grêlons gros comme des petites balles de golf ont ravagé les cultures sur un couloir.
Des grêlons comme des balles de golf
« On a perdu pas mal de blé dur, de blé tendre, de maïs semence, on a des pois dégrainés… » constate Guillaume Nichele, adhérent et chauffeur de la cuma pour les moissons.
« Pour le moment, on remplit des déclarations et on court après les assurances », résume-t-il.
Les 8 ha de la semaine dernière ont malgré tout permis de mettre la bête en route. Et de se faire un premier avis sur la New Holland CR 7.80 Everest.
Gros changement en perspective pour Guillaume Nichele. « Nous étions déjà sur une New Holland, nous avions auparavant une CX conventionnelle », précise-t-il. Ce sont les établissements Lavail, de Revel, qui ont vendu cette machine à la cuma pour un montant de 285.000€. Elle est facturée aux adhérents au tarif de 64€/ha (carburant et chauffeur non-inclus).
Moissons 2021: à la recherche de la qualité
« Nous avons eu l’occasion d’acheter cette machine car elle était en stock, et nous l’avons eue au prix d’une machine plus standard. L’objectif avec cette machine à rotor? Gagner du temps et obtenir une meilleure qualité de grain, » résume Guillaume Nichele.
La cuma récolte 500ha en moyenne par an, essentiellement du blé dur. Mais figurent aussi au menu tournesol, colzas (semence et consommation), orges, sorgho, soja, pois…
« Nous avons envoyé un dossier lors du Plan de relance pour acheter une coupe souple pour les soja, mais le dossier n’a pas été retenu », regrette-t-il. « Nous allons donc travailler avec deux coupes, une classique et une barre de coupe pour les tournesols. »
À lire: Comment choisir sa barre de coupe?
Moissons en côteaux et premier avis sur la New Holland CR 7.80 Everest
Les parcelles sont vallonnées dans ce secteur, parfois faiblement, mais parfois aussi jusqu’à 30-35%.
Le système Everest permet avec un vérin sur l’essieu arrière de compenser les pentes, et ainsi maintenir les grilles de triage à plat. « Ce qui améliore aussi le confort de travail, » souligne Guillaume Nichele.
Sur les 8ha sur lesquels s’est effectuée la mise en route, « j’ai trouvé la machine très performante, très puissante. Le système de triage est parfait, la qualité des grains qui sortent est impressionnante. J’ai aussi vu une amélioration du confort de conduite, ce qui est logique étant donné qu’on est sur la génération suivante par rapport à notre ancienne machine. »
Guillaume Nichele a commencé à battre à sa vitesse habituelle, autour de 5km/h. « Mais à cette vitesse-là, la machine n’est pas assez chargée, elle ne trie pas bien. » Avec le technicien du concessionnaire, il a poussé la machine jusqu’à 9km/h, vitesse à laquelle le tri s’est avéré de très haute qualité.
Gagner 1ha/h à la moisson
« C’est une machine faite pour trier 25 tonnes de grains à l’heure. On va gagner 1 hectare par heure, » estime le chauffeur.
Robert Nichele, président de la cuma d’Avignonet-Lauragais, s’interroge sur la logistique post-récolte: « il va peut-être nous falloir acheter une benne supplémentaire avec un tel débit. Pour l’instant, nous avons 50 tonnes de capacité pour 4 remorques, on verra si elles suffisent », note-t-il.
« Ce système permet de mieux battre en tournant moins vite. Nous allons aussi gagner en qualité avec moins de grains fissurés. Nous devrions avoir moins de pénalités, même si nous en avions déjà peu ou pas avec la machine précédente. »
Pour l’instant, seul bémol: » Ce n’est pas une machine faite pour les éleveurs, il n’y a plus de paille derrière! » souligne Guillaume Nichele.
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