Les illustrations restent belles, certains agriculteurs connectés veulent garder un sourire, mais la récolte 2016 ne sera pas bonne. Très mauvais signe même, les analystes creusent dans la mémoire collective pour trouver une année comparable. Et l’étalon le plus récurrent est 1976, avec sa sécheresse. Quarante ans plus tard, c’est l’inverse: l’eau a eu raison des espoirs des producteurs. Car les débuts de cycles avaient été plutôt favorables, jusqu’aux pluies de fin mai.
Et pourtant jusqu'au 25/05, nous avions tout et tout fait pour faire une bonne #moisson2016. C'est facile #céréalier pic.twitter.com/oA4Sua7b6K
— GUYOT Vincent (@GuyotVincent02) July 23, 2016
Certains secteurs sont relativement épargnés, comme en Bretagne.
Rdt blé 77 à 94 qx/ha dans notre essai de Ploërmel #Moisson2016 @semences_france @d_aucy pic.twitter.com/X9q9fmE1Pz
— agathe_schall (@Agathe_Schall) July 25, 2016
Cet Am pas de #plage : #moisson2016 un peu moins décevante mais il y aura quand moins de #baguette que d #habitude pic.twitter.com/l70mNd0c74
— franck pellerin (@FranckPellerin) July 24, 2016
La récolte nationale de blé était prévue aux alentours de « 32 Mt », le 12 juillet, puis moins de 30 désormais. Les chiffres avancés, par exemple, par Offre et demande agricole, qui n’en finit pas de revoir à la baisse sa prévision de récolte nationale, ne sont que des estimations, mais ils sont loin de la moyenne quinquennale (37 Mt) et encore plus du record de l’an dernier, supérieur à 40 Mt.
Le cœur de la production touché
En début de semaine, le cœur des chantiers de récolte de blé tendre gagnait la latitude parisienne: «on arrive à l’épicentre des mauvaises conditions climatiques de mai–juin.» Par endroits, «les chutes de rendements sont impressionnantes», juge Pascal Hurbault, responsable de la communication de l’AGPB.
#moisson2016
carte actualisé au 25/7@Dominiqueluhern @BourGermain @n_doret @audjrino @lesyaknous @chhaas67 @GVTH95 pic.twitter.com/5Rfpceyuu7— Guillaume BOYET (@GuillaumeBOYET) July 25, 2016
La carte partagée par Guillaume Boyet (Semences de France) est basée sur les rendements communiqués via le réseau social par les agriculteurs connectés. Elle confirme que les diminutions de rendement les plus spectaculaires s’observent dans la partie nord du pays. Parmi ceux qui partagent leurs données: cet agriculteur du Loiret dont la récolte plafonne à 40q/ha. Et il est bien question de blé.
Des pointes à 40 qtx !! C'est mon meilleur blé !!! pic.twitter.com/CcJI17NBzr
— Gilles vk (@gilles_vk) July 22, 2016
«Ce champ fera 34q/ha en moyenne. Les autres, c’est plus souvent 25 à 30», commente-t-il, sachant que sa normale se situe à 60q/ha, voire 70, les bonnes années.
#moisson2016 les agriculteurs redoutent "la plus grande catastrophe depuis l'après-guerre" https://t.co/CpaRPU3hyA pic.twitter.com/T7b5Uyzz6K
— Germain Bour (@BourGermain) July 21, 2016
Dans les bassins de production du nord de la France, «pire récolte depuis 40 ans», ou «catastrophique» semblent être les principaux qualificatifs qui marqueront durablement la moisson 2016, dont les plus jeunes installés et les étudiants se souviendront certainement. Les exploitations de lycée ne sont pas épargnées.