Le gros bataillon des moissonneuses batteuses en cuma est constitué par des 5 et 6 secoueurs. Les chiffres présentés ici comprennent les machines avec leur coupe ou leur cueilleur à maïs, ou les deux, mais pas le carburant ni la main d’œuvre.
Sur un échantillon national, les 5 secoueurs reviennent à 133 €/h, pour 185 h/an. Les 6 secoueurs affichent quant à elles 166 €/h, pour 175 h/an, et les non conventionnelles : 200 €/h, pour 146 h/an. On peut estimer que le différentiel de coût horaire est en rapport avec les différences de prix d’achat. Mais le débit de chantier des machines plus performantes étant supérieur, le prix de revient à l’hectare est sans doute similaire d’une catégorie à l’autre. Dans l’ensemble Centre Poitou-Charentes Limousin, les moissonneuses travaillent plus que la moyenne, puisque ces trois catégories affichent respectivement 202, 261 et 236 h/an. Dans l’Ouest¹, c’est plutôt l’inverse : les 5 secoueurs réalisent 144 h/an de récolte, et les 6 secoueurs 163 h/an. Dans le Sud-Ouest², où les calculs sont ramenés à la surface, les 4 ou 5 secoueurs coûtent 69,60 €/ha, pour 376 ha/an.
Des potentiels différents
La surface récoltable par une moissonneuse est extrêmement variable : conditions climatiques de la région, complémentarité céréales-colza-tournesol-maïs, organisation du groupe… Ainsi, sur les 171 machines de l’échantillon national en 5 secoueurs, la moitié fait moins de 125 h/an ou plus de 237. De même, sur les 76 du Sud-Ouest, en 4 ou 5 secoueurs, la moitié récolte moins de 240 ha ou plus de 465.
Les frais d’entretien de nos 5 secoueurs ‘France entière’ s’élèvent à 19,80 €/h, et ils montent à plus de 24 €/h pour les 6 secoueurs et les non conventionnelles. Soit une facture annuelle moyenne tournant autour de 3500 €. Ils sont différents dans l’ensemble Centre Poitou-Charentes Limousin, malgré un âge équivalent : 14,50 €/h pour les 5 secoueurs (2900 €/an), et 17,70 pour les 6 secoueurs (4500 €/an). Dans le Sud-Ouest, la facture annuelle moyenne est significativement au dessus : 4500 €, soit 12 €/ha. Le poste entretien réparations augmente avec l’âge, et plus fortement pour les non conventionnelles selon nos chiffres. On peut toutefois imaginer que ces machines sont plus souvent équipées d’un cueilleur à maïs, plus nettement générateur de frais.
Beaucoup d’occasion
Environ le tiers des achats de moissonneuses batteuse en cuma se porte sur de l’occasion. C’est un moyen pour rester équivalent, voire inférieur au coût d’une neuve, quand le volume d’activité est limité (petit groupe, région herbagère). Ainsi, dans l’Ouest, les occasions travaillent schématiquement 100 h quand les neuves sont à 150 h. Elles ont coûté la moitié du prix d’une neuve, et reviennent 15% moins cher à l’heure, pour une facture annuelle d’entretien très proche, et un peu plus de risques de panne.
(1) Bretagne, Pays de la Loire et Basse Normandie. (2) Aquitaine et Midi-Pyrénées. (3) sans carburant ni main d’œuvre
Cette rubrique « Références » est réalisée à partir des banques de données sur les prix de revient des matériels, fournies par les fédérations départementales
et régionales de cuma. Les chiffres sont arrondis.