Modulation de dose, quelle utilité? La cuma des trois sols, dans les Landes, a commencé à expérimenter. La structure Be-api, l’accompagne en partenariat avec Maïsadour et Dekalb Semence.
La récolte du maïs est assurée par une moissonneuse-batteuse Claas Lexion 6700. Elle est équipée de la cartographie parcellaire. Cet outil enregistre de nombreux paramètres, dont le rendement, l’humidité, la vitesse d’avancement.
Le chauffeur peut ensuite enregistrer ces données numériquement, sous forme de cartographie de chaque parcelle récoltée. En fin de campagne, le chauffeur ou l’agriculteur peut les étudier. Elles viennent en complément des cartographies de conductivité, de semis et de fertilisation.
Surcoût de la modulation
Au final, cette technologie entraîne un surcoût de la récolte de maïs estimé à 5€/ha, pour un tarif total de récolte s’élevant à 110€/ha.
En revanche, Fabrice Casteraa ne connaît pas encore les résultats de l’utilisation de cette modulation de dose. Il les connaîtra durant la période hivernale, après l’étude des données par Be-api et Dekalb Semence.
Cet agriculteur « version 3.0 » juge la technologie « impressionnante ». Il remarque que les cartes sont cohérentes avec son ressenti terrain.
Néanmoins, cette technologie demande beaucoup d’implication à l’installation. Mais aussi une bonne prise en main afin de bien comprendre les résultats obtenus.
Au total, le coût de la modulation représente 200€/ha sur 5 ans. Ce tarif comprend: un accompagnement régulier, étude annuelle des résultats, analyses de sols, analyse des couverts végétaux, profil de sols, analyse de conductivité.
« J’ai une meilleure connaissance des zones plus ou moins productives. J’ai aussi, une meilleure connaissance agronomique de mes parcelles, » souligne Fabrice Casteraa.
Aller chercher le potentiel maximum
En résumé, l’objectif de la modulation est de rechercher le potentiel maximum de chaque zone de la parcelle. Mais pas de rendre la parcelle plus homogène.
A noter : la cuma des Trois sols était déjà prédisposée à la modulation de dose. Le matériel récent et performant de la cuma est compatible avec cette technologie (tracteurs, semoir, épandeur centrifuge, enfouisseur d’engrais…).
A présent, le collectif mène plusieurs réflexions autour de la modulation des traitements phytosanitaires. Fabrice Casteraa reste convaincu des bénéfices de cette technologie. « Il me semble qu’on aurait du mal à revenir en arrière maintenant qu’on a fait le pas. »
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