Pourquoi ce guide?
Il s’agit d’une demande de terrain. Des cuma du secteur ont souhaité être accompagnées sur l’organisation de telles journées. Ce sont elles qui nous ont guidés. L’impulsion provient aussi du Groupe « Jeunes » de l’Union des cuma des Pays de la Loire. Il s ‘agit d’un petit collectif d’agriculteurs assez récemment installé mais aussi des plus anciens qui s’investissent pour le renouvellement des générations. Ils mettent en jeu leurs propres expériences pour adapter les cuma aux nouveaux types d’agriculteurs. Mais aussi rendre l’accès des groupes déjà constitués plus faciles à ces derniers. Il concerne l’accueil de plusieurs catégories d’agriculteurs: les futurs installés, les nouveaux installés, les agriculteurs non adhérents, mais aussi les personnes amenées à céder leur exploitation. Il s’agit donc d’un document pour organiser des évènements à géométrie variable.
Comment est-il rédigé?
Il s’agit d’un document à destination des responsables de cuma et des animateur.ices de fédération pour les aider dans la mise en œuvre de ce type de journées. Il contient une liste des possibilités, mais surtout des étapes à réaliser avant, pendant et après l’évènement. C’est un document qui se veut pratique. Et qui indique comment organiser l’accueil, les témoignages, ainsi que les retours pour un maximum d’efficacité.
En quoi ces journées d’accueil peuvent faire une différence?
Ce qui est important, c’est de faire savoir que la cuma ouvre ses portes à un maximum de personnes qui pourraient avoir besoin de la cuma, mais n’ont parfois pas même conscience qu’elle existe. Ou bien qui se posent des questions. Et de leur apporter des réponses concrètes. J’insiste sur le fait qu’il s’agit de journées professionnelles entre agriculteurs. Elles font partie du temps de travail, même si bien sûr la convivialité a toute sa place.
Ces journées sont efficaces car elles démystifient le fonctionnement de la cuma. Elles montrent ce qui existe, mais aussi les possibilités, à condition de s’engager d’une manière ou d’une autre dans le fonctionnement du groupe. L’engagement est un aspect très important sur lequel les organisateurs doivent insister: adhérent de cuma ce n’est pas client. C’est beaucoup plus puissant que cela.
Combien de cuma s’en sont saisies?
Cinq cuma s’en sont saisies, et on essaye d’essaimer pour la prochaine campagne hivernale. Au fur et à mesure, on voit aussi des affinités se créer entre les personnes invitées, qui souvent deviennent des adhérentes et des adhérents. Et qui recréent une dynamique, font émerger de nouvelles idées dans la cuma.
Envisagez-vous des suites à ce travail?
Oui, un essaimage de la pratique dans les autres départements des de l’Union des cuma des Pays de la Loire. Mais aussi au sein du réseau cuma. je suis allé présenter ce travail au forum des fédé de la fncuma, les autres fédé sont très intéressées par ce projet. Il faut maintenant un travail de diffusion dans les équipes salariées et aussi aux responsables de Cuma. Cela passe par des explication, pas un simple mail. Nous allons donc en parler lors de nos réunion de secteur.
Où ce guide est-il disponible?
Sur le site internet de l’Union des cuma Pays de la Loire(1).
« Un trombinoscope, un café, un repas »
Matthieu Drouet, secrétaire de la cuma du Bocage nantais et membre du Groupe jeunes de l’Union des cuma des Pays de la Loire, a fait partie des agriculteurs mobilisés pour faire émerger ce guide pratique : « Nous avons mis en place une journée d’accueil des nouveaux installés, les porteurs de projets. Nous avons aussi convié d’autres agriculteurs, plus avancés dans leur carrière, pour présenter la cuma. Tout cela avec un trombinoscope, un café, un repas. La fédération des cuma nous a accompagnés sur ce sujet. Et nous avons ainsi pu nous appuyer sur cette expérience pour réaliser un guide à destination des groupes qui voudraient s’inspirer de cette initiative. »
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