Suite à une réunion de la cuma de Josbaig en 2011, plusieurs agriculteurs ont décidé d’étudier la faisabilité d’un projet de méthanisation, sous l’impulsion de Pierre Artiguet et Marie-Pierre Trouilh. Les porteurs du projet ont étudié différents scénarios qui ont évolué avec la législation en vigueur. Le groupe de la cuma de Josbaig a également effectué de nombreuses visites d’unités de méthanisation plus ou moins lointaines.
Grâce au travail de huit exploitants agricoles et aux partenaires institutionnels, ERDF et la société Vertigo, la SAS Méthajoos lancera en 2021 son unité de méthanisation en périphérie d’Orin, dans la vallée de Josbaig. La SAS Méthajoos est née en mars 2018 et l’unité de méthanisation devrait rentrer en fonctionnement en septembre 2021.
SAS Méthajoos, un terrain en périphérie
Le terrain choisi se situe en périphérie du village d’Orin. «C’est un terrain certes agricole», reprend Pierre Artiguet, «mais non exploitable. Et en prime, il se trouve à l’écart du village, donc cela nous permet de limiter les nuisances pour les riverains. De par sa situation géographique, on ne traversera pas les villages avec les effluents».
Le projet de méthanisation permettra aux agriculteurs de répondre à plusieurs critères :
- Gérer plus sereinement les effluents d’élevage des adhérents.
- Améliorer la qualité agronomique de leurs effluents et d’avoir un épandage de qualité.
- La création d’une énergie propre qui ouvre des portes pour l’avenir des exploitations.
- Créer un projet agricole initiateur d’une nouvelle dynamique sur le territoire.
- Diversifier les revenus et pérenniser les exploitations agricoles.
La piste de l’injection directe
Les porteurs du projet Méthajoos ont retenu la technique de l’injection de gaz naturel dans le réseau.
L’injection du biométhane sur le réseau, nécessite d’épurer le biogaz produit par l’unité de méthanisation. La quantité de cette énergie produite s’élèvera entre 80 et 100 Nm3 par heure, l’équivalent de la consommation d’environ 900 foyers.
Les membres fondateurs de Méthajoos doublent la mise au niveau environnemental : « Les effluents d’élevage et les CIVE mis dans le méthaniseur seront brassés, chauffés, reprend Pierre Artiguet. Tout ceci va dégager du biogaz (méthane) purifié, compressé et qui sera envoyé directement dans le réseau public. Nous sommes avant tout des agriculteurs et en tant que tels, nous sommes sensibles à l’environnement. Donc, on a besoin du digestat, et là en plus nous allons devenir des producteurs de gaz vert. »
L’unité de méthanisation va adhérer à la cuma de Josbaig. Cette dernière se chargera de l’épandage et de l’approvisionnement des effluents. Cette unité va permettre de créer au minimum un Equivalent Temps Plein au sein de la cuma.
A lire également: Dans les Pyrénées-Atlantiques, Méthalayou exploite le potentiel de la méthanisation collective.