Produire de l’énergie renouvelable tout en optimisant la durabilité du système agricole est clé pour le développement du biogaz », affirme Léa Szydlowski, chargée de mission affaires publiques et réglementaires au sein d’ENGIE France Renouvelables. De l’alimentation du méthaniseur à la valorisation des digestats, les opportunités sont nombreuses pour améliorer les performances agroécologiques et économiques des exploitations agricoles.
« Les études sont de plus en plus nombreuses aujourd’hui à mettre en avant l’intérêt d’utiliser les digestats dans les plans de fumures, et l’impact positif des Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE), notamment sur l’emploi de produits phytosanitaires » précise Cyril Flamin, expert approvisionnement biomasse et valorisation du digestat au sein du centre d’expertise industrielle sur les gaz renouvelables d’ENGIE. En partenariat avec Arvalis, RIITMO ou Solagro, ENGIE, cherche ainsi à mieux comprendre l’impact de la méthanisation sur le stockage de carbone, sur la valeur fertilisante et économique des digestats et à définir des indicateurs de décision pour la mobilisation et l’utilisation des CIVE dans des systèmes de production en association avec les agriculteurs.
Pour plus d’information, rendez-vous sur le site ENGIE Biogaz : énergies renouvelables
Mieux fertiliser
Une grande partie de l’azote des matières organiques se minéralise pendant la méthanisation. Elle est ainsi plus facilement assimilable par les plantes et permet aux agriculteurs d’être moins dépendants des engrais chimiques. Le programme de recherche appliquée MéthaLAE, a ainsi montré que cela représente une économie moyenne de 16,5 kg/ha, sur l’échantillon étudié, soit près de 20 % d’économie.
Casser les cycles
Afin d’alimenter au mieux les unités de production de biogaz, les agriculteurs ont recours aux CIVE. En plus d’une production de biomasse aérienne avec un fort pouvoir méthanogène, leur mise en place est une véritable opportunité. Implantées entre deux cultures principales, elles permettent de couvrir les sols et de limiter le lessivage des nitrates sur des périodes propices, tout en stockant du carbone dans les sols.
Ces intercultures, associées à l’allongement des rotations, peuvent également contribuer à la réduction de l’usage de phytosanitaires, en cassant les cycles des adventices et des ravageurs. « Ces gains environnementaux restent variables d’une région à une autre, en fonction des conditions pédoclimatiques, des pratiques culturales et des espèces utilisées », précise toutefois Cyril Flamin.
Une implication forte
C’est pourquoi ENGIE s’investit dans plusieurs études et projets afin de mieux définir les externalités positives de la méthanisation. Dernièrement, un partenariat pluriannuel sur les gaz renouvelables a été signé entre l’Inra et ENGIE, entre autres pour mesurer la création de valeur environnementale et économique de la filière.
« Pour ENGIE, la juste valorisation des services écosystémiques rendus par la méthanisation est un levier important à prendre en compte pour évaluer la compétitivité réelle du biométhane » ajoute Léa Szydlowski.
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