[Coup de coeur] Métha Bel Air, une pionnière du biogaz

Partager sur

[Coup de coeur] Métha Bel Air, une pionnière du biogaz

La cuma du Sillon dans la Vienne créée en 1984, a été une couveuse de projets ultérieurs pour un groupe d’agriculteurs qui a décidé de construire en 2000, l’une des premières unités de méthanisation.

La SAS Métha Bel Air, dans la Vienne, est l’une des premières unités de biogaz créées en France. Le travail en commun mené au sein de la cuma du Sillon a permis l’amorce du projet. Une initiative retenue par la rédaction comme un coup de coeur dans le magazine Entraid de mai 2019.

L’inter-connaissance entre les adhérents de la cuma du Sillon, au sud de la Vienne, s’est révélée le point de départ de projets plus ambitieux que le partage du matériel. C’est ainsi que six adhérents de la cuma ont mis sur pied une porcherie collective en 1995, de 550 truies naisseurs-engraisseurs. Et cinq ans après, cinq d’entre eux rebondissent à nouveau en se lançant dans la construction de l’une des premières unités de méthanisation.

A force de ténacité et d’opiniâtreté, les associés de la porcherie en commun se sont réunis avec Sergie, une filiale de régie d’électricité et la coopérative Océalia, pour mener à terme ce projet ambitieux. Christophe Foucher, la cheville ouvrière de cet investissement novateur à l’époque, a entraîné tous ses collègues pour élaborer patiemment les contours du projet: procédé technique, alimentation du méthaniseur, montage financier et administratif, épandage du digestat…

Ils n’ont pas hésité pour cela à parcourir plusieurs milliers de kilomètres en France et à l’étranger en visitant les installations déjà en fonctionnement.

Nombreuses pré-visites

Objectif: analyser les intérêts et les limites de chaque système. 19 ans après, la SAS Métha Bel Air est pleinement opérationnelle avec une production d’électricité par cogénération supérieure aux prévisions de départ. En effet, l’électricité produite correspond à la consommation d’une ville de 3 500 habitants, soit 7 millions de kWh par an.

Quant à la chaleur dégagée, elle est valorisée de plusieurs manières. D’abord pour le chauffage de la porcherie. Mais aussi pour le séchage du tabac, du fourrage et prochainement du maïs grain.

En parallèle, le digestat permet de fertiliser à bon escient les parcelles des agriculteurs de la SAS et de quelques voisins, pour une superficie maximale de 1400 ha. Au total, cette aventure assez éprouvante a mobilisé en interne et avec l’appui de partenaires, beaucoup de compétences: élaboration de la ration du méthaniseur, réglage technique des moteurs, maîtrise juridique et économique…

La clé du succès repose aussi sur une totale synergie entre les porteurs de projets suffisamment soudés pour encaisser les déconvenues quand elles se présentent, tout en continuant à avancer pour réussir ensemble.

couverture mai 2019 entraid

Cliquez ici pour vous abonner et recevoir ce numéro d’Entraid mai 2019.


Retrouvez le dossier du mensuel de mai 2019 en cliquant ici.

Retrouvez les autres articles COUP DE COEUR :

[COUP DE COEUR] Ces cuma coup de cœur de la rédaction d’Entraid

[COUP DE COEUR] La liberté guidant le groupe

[COUP DE COEUR] Camion usine en cuma : bientôt chez vous !

[COUP DE COEUR] Des vendanges en inter-cuma

[COUP DE COEUR] La cuma entretien sa dynamique, elle ouvre à de nouvelles logiques

[COUP DE COEUR] Qui est la plus vieille cuma de France ?

[COUP DE COEUR] Le “pack” aveyronnais, un engagement pour 10 matériels

[COUP DE COEUR] L’écologiste: la cuma de Margerie Hancourt

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer