Les inventions agricoles originales
Aurélien Devaux (86) et son semoir à la volée en 24M.
Aurélien est parti d’un châssis de pulvérisateur traîné, sur lequel il a installé un semoir à transport pneumatique, quatre éclateurs, et un diffuseur tous les mètres. Il peut ainsi semer des couverts végétaux ou des cultures
comme le colza et le sarrasin, à la volée sur 24m de large. Gros débit assuré.
Le fait d’employer ce principe permet d’intervenir dans une culture en place juste avant récolte afin de bénéficier de la fraîcheur du sol. La semence est ensuite recouverte par la paille broyée lors de la moisson, par un déchaumage léger, ou laissée telle quelle s’il s’agit d’une espèce qui lève facilement. De tels systèmes de semis ont déjà été réalisés, avec des variantes, mais ils restent très peu courants.
Pierre-Yves Massacrier (42) et sa herse à lame suspendues.
Pierre-Yves a déposé un brevet sur cet outil de travail du sol. L’avant est classique, « deux rangées de dents (type efface trace) qui travaillent le sol à environ 16cm. » La suite est plus originale : «Des lames torsadées fixées à des axes porteurs reliés entre eux par des plaques articulées. Cet ensemble constitue un tapis flottant.
Ce tapis est accroché à des points fixes à l’avant et à un rouleau porteur mobile à l’arrière. En contact avec le sol, le tapis est mis en tension lors de l’avancement du dispositif. Cette herse a une grande capacité de nivellement et de rappui, tout en laissant un sol qui absorbe bien l’eau lors de pluies importantes. De plus, ces lames évitent les remontées de cailloux. » L’inventeur précise qu’en enlevant les dents à l’avant, « cette herse peut réaliser des faux semis qui pourront être repris par ce même appareil; les lames scalpent toute la surface du sol en ne travaillant qu’à 2cm profondeur. » il ajoute que la demande en puissance est faible, environ 20ch au mètre.
Freddy Rapin (49) et son invention de transport d’accessoires pour un lamier.
Salarié à la cuma la Christophine (49), Freddy réalise la taille de haies avec un lamier pourvu de scies circulaires, qu’on peut remplacer par des plateaux à couteaux selon la végétation. «Nous souhaitions avant tout être autonome et efficace en transportant nos scies ou plateaux en fonction des haies à tailler. »
Avec ses collègues, il a imaginé un support spécifique, doublé d’une caisse à outils. «Nous avons choisi de l’installer sur la masse avant du tracteur pour éviter les chocs lors des chutes de branches. Le support ne tient que par un axe, il est donc facilement démontable. Tout a été fait avec du tube carré de 40x40mm. Pour supporter les scies ou plateaux, j’ai soudé un vieux palier sur une chandelle de relevage de tracteur récupérée, pour les serrer sans les endommager. » L’équipement a été doté de panneaux rayés pour bien le signaler, et d’un cache pour éviter toute blessure avec les scies.
Yohan Eynard (24) et son porte-outil viticole.
Yohan voulait utiliser plusieurs outils: épampreuses chimique et mécanique, prétailleuse, « avec une bonne visibilité et qu’il soit facile de rentrer dans les rangs. » Pourquoi pas à l’avant du tracteur? «Trop de contraintes sur le pont avant. » Pourquoi pas entre les deux essieux ? «C’est un tracteur standard, qui ne possède aucune fixation pour des outils, et il n’y a pas non plus de place pour imaginer un mât latéral à cause du gros pot échappement et de la présence d’un bâti pour chargeur ». Il a donc conçu un mât s’attelant à l’arrière du tracteur, lui-même doté d’une réplique pour y installer une cuve de pulvérisation. Un vérin double effet règle la hauteur. Il est monté avec des limiteurs de pression pour lui donner des mouvements souples. L’extrémité porte les outils via un vérin à ressort, qui assure suspension et effacement en cas de choc.
Les inventions agricoles tendances et bien pensées
Adrien Banchereau (49) et sa protection de vitre de cabine.
On voit régulièrement des vitres arrières de tracteurs doublées par une grille pour la protéger des projections de cailloux lors de chantiers de fauche, de pressage ou d’épandage de fumier. La réalisation d’Adrien Banchereau (salarié de la cuma Arc-en-ciel, 49) se distingue des autres. « Je l’ai fixée sur les supports de la baie arrière du tracteur, comme ça, on peut utiliser l’essuie-glace et on peut ouvrir la baie avec la grille. Pour la fixation, j’ai remplacé deux vis du haut de la baie par deux autres plus longues, sur lesquelles prennent deux écrous de 8. En bas, j’ai simplement mis des cales en caoutchouc. »
Vincent Le Padellec (56) et son extension de garde-boue.
On rencontre typiquement des extensions de garde-boue sur les tracteurs faisant beaucoup d’épandage d’effluents. Les chauffeurs s’évitent ainsi un long travail de nettoyage du matériel tracté. Ceux de Vincent Le Padellec (56) associent une partie rigide, en haut, et une partie souple, en bas.
Ils sont fixés sur une tige d’acier qui s’installe sur les bras de relevage. Une cale soudée empêche la tige de pivoter, garantissant la bonne inclinaison. Avec seulement deux points d’attelage, le montage et le démontage sont très rapides.
Alexandre Truau (32) et sa barrière de pont pour bétaillère.
Alexandre s’est inspiré de ce qu’il a vu ailleurs pour obtenir des barrières « légères et faciles à mettre en place ». Il a utilisé du fer en U de 20mm intérieur pour la structure, et les barreaux sont en alu de 50x20mm. Pour que les barrières soient articulées, les boulons qui relient fer et alu ne sont pas bloqués, le filet a été simplement maté au marteau. Les deux barrières sont articulées chacune en un seul point, sur une charnière fixée en position déportée, en haut de la porte. La longueur des barrières correspond à la largeur du pont, afin qu’elles logent sans dépasser une fois repliées.
Romain Parrot (90) et son souffleur de tamis rotatif.
Romain était gêné au battage du maïs par des pelures de grains qui se plaquaient sur le tamis rotatif de sa moissonneuse-batteuse. Profitant de la présence d’un compresseur d’air sur la machine, il a réalisé un dispositif de soufflage.
L’air est dirigé de façon tangentielle sur l’extérieur du tamis, par une petite rampe. Ce coup de soufflette est commandé depuis la cabine par un simple interrupteur. L’auteur préfère cette solution à la brosse qu’il a expérimentée précédemment et qui n’était pas fiable.
Romain de la cuma la Casse Graine (49) et sa cloison de bétaillère pour ovins.
Sur les bétaillères avec passage de roue, la cloison mobile ne peut pas descendre jusqu’au sol. C’est un problème lors du transport de petits animaux tels que les ovins. Romain, salarié à la cuma la Casse Graine, a résolu le problème sur la bétaillère de la cuma la Vallée du Jaunay. Il a fabriqué un cadre en tube, garni de grillage. Ce dernier est articulé sur la porte par deux pivots (faits maison avec des morceaux de cornière et deux boulons de 14 avec écrous freins).
L’extension de cloison se bloque en position ouverte, par une goupille, comme en position relevée, par une patte métallique.
Franck Guéméné (56) et son support d’antenne GPS.
Franck a voulu installer un guidage Jd sF3000 sur un tracteur Fendt 700 sCr, sans dépenser 300€ pour la barre de toit d’origine associée à ce produit. De plus, « elle se fixe sur les supports des rétros, il fallait donc les percer, ce que je ne voulais pas, et l’antenne aurait été déportée beaucoup trop sur l’avant, dans le champ de vision. » Il a fabriqué un support maison, dont la particularité est qu’il vient se fixer, sans besoin de percer, sur les supports de gyrophares. « Le seul inconvénient à reculer l’antenne est que le guidage perd un peu en réactivité. » Quant à la console Jd 2630, « je l’ai fixée directement sur le siège, elle est toujours à la même hauteur et ne gêne en rien les fonctions du tracteur. Le support est amovible et se règle dans à peu près tous les sens. »
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