Les intérêts pour cette technique sont multiples et varient selon les exploitations. Elle permet, dans un premier temps, de gagner du volume dans les fosses, de 15 à 30% en fonction du lisier, du type de séparateur et des réglages. Au niveau de la gestion des épandages, on va pouvoir exporter la partie solide sur les parcelles éloignées et la partie liquide au plus près de la ferme. A la clef : un gain potentiellement important sur les consommations au transport.
Ouverture de perspectives
La phase liquide est beaucoup plus facile à épandre et on pourrait même imaginer l’épandre via un réseau d’irrigation ou en chantier sans tonne. Dans ce cas, le gain sera également agronomique. Certains vont également vouloir réutiliser la phase solide pour pailler les logettes. Vous l’aurez compris, chacun y trouvera un avantage.
Trois systèmes
Techniquement, il existe 3 systèmes qui permettent d’extraire la phase solide du lisier. Le plus répandu est la vis compacteuse qui permet d’extraire une phase solide à 35% de MS, indispensable pour les agriculteurs souhaitant réutiliser la phase solide pour le paillage des logettes. Le tamis vibrant, lui, va permettre d’extraire une phase solide à environ 20% de MS. Le gain de volume dans la fosse sera supérieur mais la phase solide sera sujette au ressuyage. Le dernier système utilise des rouleaux presseurs, système simple et bien adapté au lisier pailleux.
La séparation de phases peut se monter en poste fixe dans les exploitations, pour un montant approchant les 50 000€, en fonction des installations à prévoir (fumière, plateforme, réseau de tuyaux…). L’investissement peut également être pensé en collectif grâce à un appareil mobile monté sur une remorque avec 1 ou 2 séparateurs en parallèle, alimentés par un groupe électrogène afin d’assurer une prestation sur différentes exploitations. Le montant d’investissement sera alors d’environ 100 000€. Les débits de chantier pourront aller jusqu’à 30m3/h en fonction du lisier et des réglages souhaités.