Interview de Fabrice Casteraa, président de l’Association des Cuma du bassin de l’Adour qui porte cet événement.
Pourquoi cet engagement à tenir Mécamaïs tous les deux ans ?
Mécamaïs est LA manifestation en France qui est consacrée à la culture du maïs. Avec les difficultés que nous connaissons régulièrement, la fluctuation des prix des ventes de nos produits et les évolutions en cours et futures de la PAC, de nombreuses questions se posent sur nos exploitations.
Le maïs a une place très importante dans le Bassin de l’Adour et plus largement dans le Sud-Ouest car il est à la base de l’alimentation des productions animales qui font la renommée de notre territoire. Il est donc primordial de s’adapter, toujours progresser, sécuriser les productions en volume et qualité tout en maîtrisant le prix de revient.
Le matériel associé aux nouvelles technologies, à de nouveaux itinéraires, est l’une des clés pour relever ces challenges. Les acteurs du monde agricole proposent de nombreuses innovations qui nous permettront de produire mieux tout en respectant les sols et l’environnement qui nous entoure. L’investissement à plusieurs est la solution permettant l’accès à ces nouvelles technologies, en maîtrisant les coûts de production sur des surfaces raisonnables, c’est pourquoi nous tenons à ce que les Cuma portent ce genre d’initiative d’envergure.
Plus de 5000 agriculteurs, professionnels, élèves, enseignants, sont attendus dans une ambiance professionnelle mais conviviale, et nous souhaitons leur démontrer que le réseau Cuma se mobilise pour défendre et moderniser notre agriculture.
Pourquoi Mécamaïs à Mant ?
Mant est une terre fertile en matière de coopération ; les Cuma y sont très dynamiques ; les équipes locales sont motivées pour accueillir l’événement et la commune de Mant est située à proximité du carrefour entre les départements des Landes, du Gers, des Hautes Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques, bassin de production important du maïs dans le Sud-Ouest.
Les points forts de Mécamaïs 2016
Une édition qui se tiendra sur deux jours afin de pouvoir mieux valoriser toute cette mobilisation d’ampleur, de matériels, de techniciens et experts, et laisser au visiteur plus de temps pour découvrir et apprécier son contenu.
Un plateau exceptionnel de machines, d’innovation, d’experts de terrain, sera mobilisé sur un site de plus de 30 hectares.
Pourquoi venir à Mécamaïs ?
Chacun peu assister au plat de résistance de ces deux jours, constitué d’un mélange d’ateliers techniques, de démonstrations et essais de matériels, de témoignages de Cuma, d’agriculteurs et d’experts, de forums débats.
Et bien sûr, Mécamaïs est un formidable lieu d’échange, de convivialité, que les Cuma d’accueil – Mant et Monségur – ne manqueront pas de rappeler.
Interview de Didier Beyris, président de la Cuma de Mant
La Cuma de Mant en quelques mots
La Cuma de Mant est une Cuma de service, qui compte 25 adhérents, réunis autour d’une dizaine de matériels. Elle a été créée en 1996 (20 ans cette année !). Les principales activités concernent l’élevage et la mise en culture, avec un groupe tracteur de 4 adhérents, pour la mise en culture de 120 ha. «Notre Cuma joue tout son rôle pour le maintien d’une activité dynamique sur notre territoire, avec des exploitations agricoles viables, notamment en cas de coup dur, comme celui que nous vivons en ce moment avec l’influenza aviaire.» La Cuma sert également de référence en matière d’itinéraire. «Beaucoup de nos collègues agriculteurs regardent de près ce que nous faisons en matière d’innovation dans notre Cuma.»
Interview de Denis Lauretet, président de la Cuma de Monségur Gédo
La Cuma de Monségur Gédo en quelques mots
La Cuma de Monségur Gédo est spécialisée dans la mise en culture ; elle travaille de paire avec la Cuma communale de Monségur les Ecureuils, qui est plus une Cuma multiservices, avec une activité récolte et élevage. Monségur Gédo concerne 6 adhérents pour 230 ha avec tout le matériel nécessaire à la mise en place et l’entretien des cultures. L’organisation repose sur une banque de travail. En complément, la Cuma communale fournit différents services autour de la récolte, de l’épandage des effluents, de l’entretien des bordures de champs pour une vingtaine d’adhérents.
Certains adhérents sont impliqués dans les deux Cuma qui se complètent bien en matière de services proposés.
Pourquoi accueillir Mécamaïs ?
Didier Beyris, président de la Cuma de Mant
C’est un challenge ; c’est un formidable événement pour faire bouger les gens ; cela permet également de faire parler de la commune ; de notre territoire ; faire la preuve que les Cuma sont de véritables acteurs du territoire et que leurs missions dépassent la simple mécanisation.
Eric Bellocq, président de la Cuma de Monségur les écureuils
Nous avons l’habitude d’accueillir des événements, agricoles ou non,
qui mobilisent beaucoup d’associations locales dynamiques, auxquelles adhérent souvent les agriculteurs membres de nos Cuma. Nous aimons la convivialité, l’échange, le partage d’expériences. Mécamaïs nous permettra de mobiliser les forces vives présentes sur notre secteur, dans nos associations et en lien avec notre métier, auquel nous sommes très attachés.
Que pouvez-vous en retirer pour vos adhérents, pour l’agriculture locale ?
Une nouvelle dynamique ; via le progrès, l’innovation en dynamique. Le matériel évolue en permanence ; ce sera l’occasion de voir ce qui se prépare en matière d’innovation pour nos exploitations. «Nos Cuma travaillent ensemble, nos associations travaillent de paire ; l’ensemble devrait aboutir à quelque chose de très professionnel, mais également très convivial ; dans un contexte agricole, plutôt morose globalement et plus particulièrement avec le choc de la grippe aviaire, c’est très important.»
Rendez-vous donc les 28 et 29 septembre à Mant !