« En quatre ans, c’est la deuxième fois que nous utilisons les tiges et feuilles de maïs en remplacement de la paille » explique Jean-Marc Thenoz, éleveur à Saint Trivier de Courtes dans l’Ain. « On profite de l’ensilage de maïs épis qui se déroule tôt en saison et qui permet de bien sécher les tiges et les feuilles. On récupère aussi ce matériau de paillage après la récolte de maïs grain quand les conditions météo le permettent. Face au manque de paille, on essaie de récupérer ce qu’on peut où on peut. »
Une utilisation en sous-couche
Ces résidus de récolte sont utilisés sous les taurillons. « Quand on cure, nous mettons cette paille de maïs en première couche durant trois semaines. Ensuite on rajoute de la paille de blé. La paille de maïs se comporte un peu comme un drain et on remarque que les animaux se salissent moins. » La mise en place de cette première couche s’effectue à la main. « Nous avons essayé à la pailleuse. Nous n’avons rien cassé mais cela dégage vraiment trop de poussière. »
Des précautions lors du pressage
L’itinéraire pour ramasser la paille de maïs est assez simple. Lors de l’ensilage de maïs épis, le cueilleur broie les cannes. Après séchage, un passage d’andaineur est réalisé en essayant de ne pas racler le sol pour ne pas ramener de la terre. Ensuite la presse à bottes carrées de la cuma de Saint Trivier de Courtes entre en action. Pour le salarié de la cuma qui réalise le pressage, « il y a quelques précautions à prendre. Relever un peu le pick-up pour éviter de casser des dents et ramasser de la terre. On desserre aussi un peu les disques du frein du noueur et on baisse la densité pour avoir des bottes entre 500 et 600 kg. » Des précautions sont aussi à prendre lors du stockage pour éviter les risques d’échauffement.
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