L’opération escargot, qui a réuni 50 à 70 tracteurs selon les sources, venus de Loire-Atlantique, de Maine-et-Loire et de Vendée, a provoqué dès le début d’après-midi de nombreux ralentissements sur le périphérique extérieur, ainsi que la fermeture de celui-ci, dans les deux sens, entre la Porte d’Anjou et la Porte du Vignoble, à l’est de Nantes, a indiqué Bison futé. En fin d’après-midi, les agriculteurs étaient en train de quitter le périphérique et se dirigeaient vers le rond-point de Viais, au sud de l’agglomération, provoquant la fermeture momentanée de l’autoroute A83, dans le sens Nantes-Bordeaux, et perturbant fortement le trafic, selon Bison futé.
A l’initiative du Modef
« On ne va pas s’arrêter là. On se regroupe tous et après, on continue l’action jusqu’à 21h00 (…) pour faire comprendre au gouvernement que les éleveurs n’en peuvent plus », a déclaré à l’AFP, Philippe Grégoire, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), à l’origine de cette mobilisation. Les manifestants réclament « la tenue d’une table ronde, régionale et nationale, sur la crise de l’élevage, pour le lait, la viande bovine, le porc », ainsi que la « mise en place d’urgence d’outils de régulation au niveau du lait » et une révision de la politique agricole européenne « qui amène tous les éleveurs vers la faillite », a-t-il expliqué.
« Il faut que le gouvernement légifère pour répartir les marges. Manuel Valls est capable d’utiliser le 49-3 pour la loi El Khomri, il faut qu’il l’utilise pour sauver l’élevage. Sinon, c’est non-assistance à éleveur en danger« , a estimé M. Grégoire.