L’épisode 1 de notre série explorait le rôle du président. Aujourd’hui, au tour du directeur.
Directeur général: l’homme qui lie la stratégie et l’opérationnel
L’étendu de son champ d’intervention: vaste à très vaste! Cela dépendra de la capacité du conseil d’administration et de son président à produire, à définir et à communiquer des axes stratégiques clairs.
En effet, le directeur général évolue à trois niveaux: stratégique, tactique et opérationnel. C’est LA personne qui entretien le lien et la cohérence à ces différents niveaux.
Quel positionnement?
Le directeur général est désigné par le conseil d’administration pour assurer la direction opérationnelle. Il peut faire parti des adhérents, actionnaires ou encore être externe. Le conseil d’administration définira l’étendu des pouvoirs du directeur général, contrôlera la bonne mise en œuvre de la stratégie définie.
C’est aussi l’homme qui représente la coopérative ou la société auprès des tiers (fournisseurs, clients…). Son poste touche à tous les domaines de l’entreprise: économique, financier, managérial… au point qu’il peut parfois être pollué et responsabilisé de missions ne trouvant pas preneur instinctivement.
A l’interface, et donc au cœur de la communication
Le directeur général est en mesure de détenir le maximum d’informations en évoluant dans les différentes sphères. Les processus internes de communication sont donc majeurs dans le fonctionnement.
Par notre héritage historique du management directif, il est plus aisé de s’assurer de la bonne «descente» de l’information. L’exigence est souvent moins importante vis-à-vis de sa remontée, sur le fond comme sur la forme…
Seule la maîtrise de ces deux flux, informations ascendantes et descendantes, permettra au binôme président-directeur d’atteindre l’excellence.
Les erreurs à éviter
Les dérives lorsque les fiches de poste ne sont pas claires:
Lorsque la répartition des missions n’est claire ni pour le président ni pour le directeur général, elle ne le sera pas non plus pour l’ensemble des parties prenantes, adhérents et tiers! Avec à la clé des interprétations et des conséquences pour tous :
- Des adhérents qui sur-sollicitent le directeur général sans passer par la présidence
- Une perte de communication entre deux leaders jusqu’à atteindre le niveau de confiance du collectif
- Le temps du conseil d’administration n’est pas toujours celui de l’opérationnel… Poussé par les attentes des parties prenantes de l’opérationnel, le directeur général peut se retrouver à prendre des décisions stratégiques sans que le conseil d’administration n’ai été consulté.
- Des décisions d’ordre tactiques, opérationnelles où les adhérents ne se retrouvent plus… Un défaut d’alignement et de cohérence général.
Une solution: réaffirmer le cadre, poser les questions lorsque ce n’est pas clair et bien sûr toujours communiquer!
Marjorie Lambert est consultante en management agricole et fondatrice de la société AndConsulting. Elle livre chaque mois à Entraid sa vision du management au quotidien avec à la clé des conseils pratiques. Ce mois-ci, « Président vs directeur, qui fait quoi? », épisode 2.
Retrouvez l’ensemble de ces chroniques sur le management agricole et son regard employeur dans le dossier spécial Entraid: Manager au quotidien.