Les cumuls de pluviométrie mesurés depuis la fin du mois d’octobre dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques atteignent des records et au-delà de la quantité, c’est la répétition des épisodes pluvieux qui bloque les travaux de récoltes.
Plusieurs cuma ont donc fait le choix d’investir en urgence dans des paires de chenilles caoutchouc pour leur batteuse. Ces investissements représentent des sommes importantes (20 à 25 000 € pour des modèles d’occasion, 50 à 55 000 € pour des neuves) et augmentera les coûts de facturation pour les prochaines campagnes.
C’est pire
Au cœur de la Chalosse, la cuma la Habassaise à Habas a choisi d’acquérir une paire de chenilles d’occasion (largeur 730) pour monter sur sa Fendt 6335. Responsables et adhérents de ce groupe ne regrettent cet investissement car les récoltes ont pu avancer tout en préservant les parcelles. Néanmoins, il n’a pas été possible de s’engager dans l’ensemble des parcelles : il faut choisir les chantiers.
La situation est désormais catastrophique pour les récoltes toujours en place, car la répétition des coups de vent entraîne la verse des épis et la germination des grains en contact avec le sol. C’est pire pour les parcelles en bordure de l’Adour, noyées à plusieurs reprises, amputant le potentiel de récolte… sans parler de l’aspect sanitaire des grains ou de leur taux d’humidité.
Les agriculteurs sont dans l’attente d’un net refroidissement pour ralentir le flux de pluviométrie et ouvrir une fenêtre de travail. L’heure des comptes viendra ensuite.