Quel couvert végétal ?
Sur les sites d’Aïcirits et de Cazères sur l’Adour, une plateforme avec différents mélanges était mise en place pour que les agriculteurs puissent avoir des exemples de couverts à implanter après une culture de maïs.
– La combinaison très souvent utilisée est l’association d’une légumineuse et d’une céréale. Ce choix se justifie par des semis généralement tardifs après récolte de maïs. La céréale est adaptée à ces conditions c’est pourquoi elle est très souvent utilisée (avoine diploïde, seigle, triticale), par contre sa destruction mécanique sera compliquée (mais tout dépend du stade de développement). Deux passages de déchaumeur à disques ou cover crop sont nécessaires pour détruire la graminée, sans recours à un produit chimique.
– La légumineuse sera intéressante notamment pour ses capacités à fixer de l’azote dans le sol et sa facilité de destruction.
L’idéal serait de travailler sur des variétés de maïs précoces, de façon à pouvoir récolter tôt et mettre en place des couverts dès le mois de septembre-début octobre. Ces semis précoces permettraient de pouvoir utiliser une gamme plus vaste d’espèces, d’avoir des couverts déjà développés avant l’hiver, d’être plus efficace pour limiter les lessivages d’automne et d’avoir une fenêtre de semis plus grande en année difficile.
– A Pontonx, zone de sable, un seigle de pays était implanté. Ce type de seigle, utilisé autrefois dans les Landes a l’avantage de bien se développer pendant l’hiver. Au moment de la destruction, le seigle était au stade épi et mesurait plus d’un mètre de haut. L’enfouissement a été difficile car la quantité de végétal était importante, mais le seigle étant au stade épi, il ne repartira pas.
– A Nerbis, d’autres couverts ont été abordés comme la féverole, qui est de plus en plus appréciée pour sa capacité à fixer une quantité importante d’azote, le trèfle incarnant ou la serradelle (une légumineuse semée autrefois dans le maïs pour l’alimentation des bovins), deux autres légumineuses qui refont leur apparition. Il est cependant important de semer ces espèces tôt si l’on recherche un développement important de la biomasse. La féverole est également sensible aux maladies, notamment en sols acides, mais cet inconvénient facilitera sa destruction
Quel outil pour la destruction ?
Les deux outils qui se sont montrés les plus efficaces pour détruire les couverts en place sur les différents sites sont le cover crop équipé d’un rouleau lourd (pas un simple rouleau barre) et le déchaumeur à disques indépendants. Les avantages sont multiples : coût d’utilisation faible (38 €/ha traction, fioul et Main d’œuvre compris), polyvalence, notamment pour le semis des couverts, qualité de broyage et d’enfouissement du végétal (cela dépendra de la présence/absence d’une graminée et de son développement) et sol bien nivelé après passage de l’outil. Sur graminées, certaines combinaisons ont été intéressantes lors de nos démonstrations comme l’utilisation du broyeur sur relevage avant et déchaumeur à disques sur le relevage arrière.
Julien Noguiez