Tout d’abord, le magasin de vente de viande, structuré en SAS, a été créé par 11 producteurs associés, représentant toutes les filières de production. Ce magasin est situé dans la zone commerciale de Longchamps. Ensuite, le magasin abrite un atelier de découpe et de transformation, structuré sous forme de cuma. Au départ, seuls les apporteurs au magasin pouvaient utiliser la cuma.
Explications de Frédéric Parthenay, président de la cuma de Longchamps.
Comment le projet d’un atelier de transformation en cuma a-t-il été construit?
Nous étions plusieurs producteurs du secteur de Ruffec à l’initiative du projet. Il fallait trouver un local bien situé pour mettre en place un magasin de producteurs. La décomposition des services (vente ou préparation) et la répartition des risques nous ont amenés à créer deux structures en parallèle. D’une part la SAS pour le magasin de producteurs. D’autre part la cuma pour l’atelier de transformation.
Ainsi, le local existant a été aménagé de façon à recevoir ces deux structures associées sachant que les salariés sont partagés entre les deux. Ce local existant a été adapté aux besoins. Sa capacité actuelle correspond aux besoins des producteurs.
Comment voyez-vous l’évolution des deux structures?
Elles ont déjà évolué par rapport au départ. Désormais, la SAS regroupe une soixantaine de producteurs dont neuf producteurs associés. Et la cuma a atteint dix adhérents. Dont deux ne travaillent pas avec le magasin, mais font de la vente sur les marchés ou sur l’exploitation. Le calibrage actuel de la SAS et de la cuma répond aux besoins de chacun. Il est bien dimensionné et financièrement équilibré.
En outre, chacun s’implique dans les structures, l’exploitant ne pouvant pas tenir le magasin met à disposition des salariés de son exploitation.
Si c’était à refaire?
La structure magasin et peut-être la cuma seraient dimensionnés plus larges. En effet, il ne nous est plus possible d’accepter de nouvelles demandes. Pour cela il faudrait soit agrandir nos structures, soit s’équiper avec des équipements plus performants.
Atelier de transformation en cuma: quels intérêts y trouvent les producteurs?
Des débouchés supplémentaires pour leur production, mieux valorisée et donc plus rémunératrice. La structuration est assez modulable et le projet est bien dimensionné par rapport aux besoins.
Et les limites?
Garder des dimensions ‘gérables’ par les producteurs, ce qui reste le cas actuellement.
Des conseils à d’autres producteurs?
Bien vérifier la possibilité de chalandage pour mettre en place des structures dimensionnées à la clientèle potentielle et, par là même, s’assurer dès le départ de la faisabilité financière du projet. En effet, l’équilibre financier doit être assuré dès le début compte tenu du montant des investissements à réaliser et de l’implication demandée aux producteurs.
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