J’étais là pour valoriser l’importance de notre agriculture », a-t-il expliqué à des journalistes au terme de la visite d’une exploitation laitière de plus de 50 vaches à Ploéven, au nord de Quimper.
« L’agriculture, ce n’est pas une charge. L’agriculture, ce n’est pas quelque chose qu’on doit considérer d’en haut. L’agriculture, ce n’est pas un secteur comme les autres auquel on doit donner des leçons. L’agriculture, ce n’est pas un secteur que l’on ne doit cesser d’opposer aux autres, en particulier à l’écologie ou l’environnement », a-t-il énuméré. « L’agriculture, nos exploitants agricoles, nos paysans, parce qu’il faut dire les choses et utiliser les mots, ce sont ceux qui nous nourrissent et nous en avons besoin », a estimé le candidat à la présidentielle.
« Au coeur du projet que je porte, l’agriculture n’est pas un secteur comme les autres, elle est au coeur de la souveraineté alimentaire française et d’un projet économique, social et de civilisation qui est le notre », a-t-il assuré, disant avoir « un projet et des propositions très concrètes » dans ce domaine. Faisant le constat d’une « vrai crise », il a estimé que la clé ne résidait pas dans des « aides »: « Ils n’en demandent pas. » Ce que demandent les agriculteurs ce sont « des prix justes ». Et pour les obtenir, l’ancien ministre de l’Economie a estimé qu’il fallait « accélérer les contrats de filière ». Il a en outre souligné l’importance d’avoir une « politique européenne adaptée », ainsi que « d’accompagner les exploitants agricoles dans la montée en gamme » avec une aide à l’investissement.
Il a également dit souhaiter valoriser « les activités environnementale qui sont conduites par les exploitants agricoles » avec une enveloppe de 200 millions d’euros. Sur la question des normes, environnementales notamment, il a considéré qu’elles devaient être maintenues. « L’agriculture se conjugue avec l’environnement », a-t-il estimé. Enfin, il a plaidé pour « une administration de conseil et d’accompagnement avant d’être une administration de sanction », disant vouloir mettre en place un « droit à l’erreur », hormis pour ce qui relève du pénal. « Lorsque l’administration effectuera un premier contrôle, ce premier contrôle sera un contrôle de conseil et d’accompagnement et pas un contrôle de sanction », a-t-il expliqué. L’ancien banquier devait tenir une réunion publique à Quimper en début de soirée, avant de se rendre mardi dans le Morbihan.
Ploéven (France), 16 jan 2017 (AFP).