Interpellé au Sénat par Michel Savin, élu de l’Isère, le ministre a défendu l’action du gouvernement pour limiter les dégâts causés par le canidé, dont la population dans l’Hexagone est comprise entre 250 à 300 individus. Les aides ont augmenté, passant de « 8 millions d’euros en 2012 à 22 millions d’euros », a précisé Stéphane Le Foll. Selon son cabinet, le montant des aides s’est élevée à 19 millions d’euro en 2015, la majeure partie étant dévolue aux mesures de protection comme les clôtures, les chiens de garde, des bergers en renfort, etc. Le chiffre de 22 millions d’euros correspond à ce qui a été budgété pour 2016, a-t-on précisé de même source. Outre l’aspect financier, le gouvernement a aussi « lancé un plan de prélèvement de loups jamais mis en place avant », a affirmé Stéphane Le Foll. Au cours des dernières années, le nombre de loups pouvant être tués chaque année, dans le cadre d’arrêtés préfectoraux, a été relevé jusqu’à atteindre 36 cette année. Les règles encadrant les tirs visant les loups ont aussi été assouplies, d’abord en autorisant les bergers ayant subi des attaques à des tirs de dissuasion, puis en permettant aux chasseurs en battue de tirer sur le prédateur dans les zones où des attaques de troupeaux avaient eu lieu. En 2015, près de 9.000 bêtes, essentiellement des ovins, tuées par le loup ont fait l’objet d’une indemnisation, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2014 (8.768). Concernant les chiens, utilisés pour garder les troupeaux et les protéger du prédateur, mais qui sont parfois agressifs avec les randonneurs, Stéphane Le Foll a assuré qu’il y avait « une volonté de traiter cette question ». « L’élevage des chiens patous n’est pas organisé aujourd’hui », a par exemple regretté le ministre.
Paris, 29 sept 2016 (AFP)