La cuma de Chalandry (15 adhérents, 150k€ de CA) s’est créée en 2006 autour d’un broyeur pour les Cipan. «Aujourd’hui, elle propose tout le matériel nécessaire à une structure céréalière, du labour à la récolte, en passant par la pulvérisation», présente Grégoire Dermaut, adhérent en cuma intégrale depuis 2018. Bien que le matériel du groupe fut stocké dans un premier temps chez les adhérents, l’idée d’un bâtiment pour la cuma est dans les têtes dès le départ. «La cuma rayonne sur 50km, il nous fallait un endroit central pour stocker notre matériel», explique Frédéric Sabreja, président de la cuma de Chalandry. «De plus, stocker durablement le matériel du groupe chez les adhérents pose des problèmes avec les assurances.»
Une opportunité à saisir
Une opportunité se présente en 2011, les grands-parents de Grégoire Dermaut disposent de deux bâtiments en périphérie de Chalandry, dont un en location à un éleveur qui y a installé un atelier avicole. Suite à un arrêt de l’activité de l’éleveur, la cuma décide de louer ce bâtiment à structure bétonnée construit en 1987. Il offre une surface de stockage de 1.200m².
«Nous avons nettoyé le bâtiment et retiré les installations de production avicole durant l’hiver pour nous installer dès le printemps suivant», raconte Frédéric Sabreja.
Ainsi, tous les matériels de la cuma y sont actuellement stockés. Côté organisation de chantier, la cuma de Chalandry dispose d’un tracteur et utilise en complément ceux des adhérents. «Chaque tracteur reste attelé à un outil et les adhérents viennent chercher l’ensemble pour travailler leurs parcelles. Par exemple, le mien reste attelé au distributeur d’engrais. Cela permet de gagner du temps.» Le bâtiment est donc un véritable lieu de vie où se croisent les adhérents. La cuma y organise aussi des réunions durant le printemps et l’été.
Par ailleurs, le bâtiment se trouvant à côté de celui loué par la cuma comporte un atelier. Structure mise à disposition du groupe pour l’entretien des matériels. Enfin, depuis septembre 2021, la cuma de Chalandry embauche un apprenti dont les missions portent à la fois sur les travaux des champs et l’entretien des matériels.
3.300€/an pour louer le bâtiment de la cuma
Côté budget, le loyer annuel du bâtiment revient à 3.300€. Une somme à laquelle s’ajoute des frais d’électricité et l’assurance du bâtiment.
«Le coût est bien plus avantageux qu’à l’achat», conclut Grégoire Dermaut, qui précise que «le loyer est indexé sur l’indice de fermage.»
Seule évolution à prévoir, le système de facturation aux adhérents. Pour le moment, elle est incluse dans la facturation des matériels et se fait au prorata de la valeur du matériel. Ce qui pose problème pour les matériels amortis, qui n’ont plus de valeur comptable mais qui ont toujours besoin de place. «Actuellement, les utilisateurs de la batteuse paient un tiers du loyer», illustre le président. «À partir de la prochaine AG, nous aurons un nouveau système où chaque matériel aura un coefficient selon sa taille.»
Ce qui a marché / Ce qu’ils changeraient
+ Emplacement du bâtiment; budget pour stocker le matériel
– Position et taille des ouvertures
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