Logette story

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Logette story

Le boitier développé par Gwenaël Le Lay pourra être un outil intéressant notamment pour évaluer l’adéquation d’un nouveau bâtiment d’élevage aux besoins du troupeau.

Des réseaux de communication à bas débit spécialement dédiés aux objets connectés se déploient. Dans le même temps, des start up imaginent et façonnent les outils pour que les acteurs agricoles en profitent. Exemple avec Copeeks qui développe des capteurs aidant au suivi des cultures et des troupeaux.

Les stabulations à l’heure de la télé-réalité. Á l’heure de la télé-analytique, même. Depuis juin dernier, les logettes du troupeau laitier de la ferme du lycée agricole sont surplombées par un boîtier équipé d’un capteur d’images, en action 24h/24. Copeeks teste ses outils à Pommerit-Jaudy (22), dans cet élevage très en avance sur la question des automates en élevage.

Gwenaël Le Lay, dirigeant de la start up bretonne, présente son offre: des petits boîtiers qui communiquent leurs enregistrements, «une fois par jour, toutes les heures, ou toutes les cinq minutes… c’est selon les réglages». Quant aux données enregistrées, c’est aussi en fonction du besoin. Elles peuvent être de l’image, du son, du chiffre… Tout dépend des outils de mesure reliés à la carte électronique.

Un œil dans l’étable, l’autre dans le champ

Á une prairie du bâtiment d’élevage, un autre boitier a surveillé un champ de colza fourrager. D’août à décembre, en plus des captures d’images régulières pour le suivi des croissances, ce boîtier transmettait un relevé météo tout aussi régulier, avec la pression, l’humidité atmosphériques, la température. L’entrepreneur prévoit de proposer un suivi d’autres paramètres: l’humidité du sol ou les vitesses de vent, par exemple.

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Depuis juin, les laitières du pôle laitier sont surveillées par le boitier expérimental de la startup. Elles sont en prise directe avec la technologie puisque dans le bâtiment, la traite, l’alimentation et la gestion d’ambiance sont automatisées.

Boîtier modulable, offre évolutive

Dans les bâtiments d’élevage, la caméra pourra servir à mesurer les fréquentations des logettes, les temps d’attente à la stalle de traite ou mieux évaluer si certains troubles de la santé sont corrélés à une zone de séjour particulière dans le bâtiment, «et lorsque l’ambiance est plus humide», imagine le responsable de l’élevage testeur, Sébastien Tanguy. Relier statistiquement les relevés d’ambiance, l’analyse des lieux de vie préférentiels avec les cas de mammites n’est pour le moment que de la science-fiction, mais les nouveaux outils de surveillance ouvrent à ce genre d’idées.

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L’éleveur et ses conseillers accèdent aux données envoyées par le boîtier, via une plate-forme informatique.

Plus que pour un suivi quotidien du troupeau, ces organes sont surtout prometteurs pour suivre des mises en place, telles qu’un nouveau bâtiment, des nouveaux aménagements ou, comme dans l’exemple précédent, pour aider aux diagnostics. D’ailleurs, Copeeks propose ses outils aux organismes de conseil, en location. «Nous restons propriétaires des boîtiers», confirme Gwenaël Le Lay. L’offre se fait sous forme d’un abonnement pour un ou plusieurs mois qui comprend l’accès à la plate-forme de réception des données. Solution judicieuse aussi au regard de l’évolution du matériel: depuis juin 2016, date de création de l’entreprise, l’amélioration technique des outils est quasi constante.

Joignables partout, tout le temps

Si ces petits capteurs connectés deviennent faciles d’utilisation partout et peuvent épier les paramètres des mois entiers, c’est grâce à la capacité des batteries et au développement de l’internet des objets. «Nous sommes partis sur LoRaWAN», explique Gwenaël Le Lay. Un choix, car ce n’est pas le seul réseau qui se développe. Il justifie: celui-ci «est standard», ouvert et implique deux opérateurs nationaux (Bouygues et Orange). Avec ce canal peu énergivore, les boîtiers ont le pouvoir d’envoyer leurs relevés de données simples. En revanche, pour le transfert d’images, une connexion 3G ou wifi sera nécessaire pour obtenir les données sur la plate-forme et espérer les valoriser.

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Un autre boîtier a surveillé la croissance du colza fourrager. En dehors des temps de mesures et de l’envoi des données, le système se met en veille.

Un élevage très automatisé

Traite, alimentation et raclage automatisés, le troupeau de 60 Prim'Holstein du pôle laitier du lycée Pommerit vit dans la technologie. «Même si un jeune qui s’installe ne peut pas forcément investir autant», concède le responsable de l’atelier, la pédagogie s’appuie sur la technologie et familiarise les futurs éleveurs avec les outils qui assouplissent les contraintes d’astreinte. «Tout est pensé pour qu’un éleveur puisse travailler seul.»
Pour autant, les solutions techniques n’ôtent pas le besoin d’une intervention humaine quotidienne. «Le matin, nous commençons par faire le point sur ce qui va et ne va pas», explique Sébastien Tanguy. Il reste aussi des soins, du nettoyage, à repousser la nourriture… et même en hiver, dans le colza fourrager, les animaux vont au pâturage. Le niveau moyen de production individuelle est de l’ordre des 10.000 kg vendus.

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