Toute mesure qui ira dans le sens d’éviter que l’on choque encore une fois et tout ce qui va faire que le bien-être animal sera respecté doit être prise et doit être avancée », a déclaré le ministre, invité de la radio RTL. L’association L214, qui milite pour le bien-être animal et l’abolition de la consommation de viande, a diffusé jeudi de nouvelles vidéos pour dénoncer les pratiques des abattoirs, avec cette fois l’abattage de vaches en gestation, pratique courante qu’elle veut faire interdire. Le ministre a rappelé que le transport des animaux et de fait leur abattage était légal, selon la législation européenne, tant qu’il n’intervenait pas au-delà de 90% du terme de la gestation, ce qui équivaut à huit mois pour une vache.
Se refusant à pointer du doigt la filière des éleveurs, Stéphane Le Foll a toutefois estimé qu’on pouvait « rendre plus sévère » la législation « à l’échelle nationale et même à l’échelle européenne ». Le ministre a également rappelé la mise en place d’un amendement dans la loi Sapin II, qui rend délictueux les mauvais traitements exercés sur les animaux en abattoir, ce qui doit permettre de protéger les salariés qui les dénoncent. La loi « va rendre tout manquement aux règles du bien-être comme un délit sanctionnable, qui va donner des systèmes pour alerter, et qui doit faire en sorte qu’on respecte plus les vétérinaires qu’on va rajouter, c’est un projet global », a déclaré M. Le Foll. L’amendement du gouvernement vise à renforcer et harmoniser le cadre des sanctions pénales en qualifiant de délit les mauvais traitements exercés sur les animaux en abattoir et dans les entreprises de transport, comme c’est déjà le cas pour les élevages ou les refuges pour animaux.
Paris, 4 nov 2016 (AFP)