Saluant « une avancée majeure pour la santé publique », la rapporteure, Françoise Grossetête (PPE, conservateurs), a souligné que « la résistance aux antibiotiques est une véritable épée de Damoclès qui risque de faire reculer notre système de soins au Moyen-Âge ».
« Cette longue bataille écologiste pour remédier au problème de la résistance aux antimicrobiens a enfin porté ses fruits », s’est également félicité l’eurodéputée (Les Verts), Michèle Rivasi. Selon elle, « l’antibiorésistance serait déjà la cause de 25.000 décès par an en Europe ».
Les médicaments vétérinaires ne doivent en aucun cas servir à améliorer la performance ou à compenser le non-respect de bonnes pratiques d’élevage, affirme la nouvelle législation. Adoptée à une très large majorité (583 voix pour, 16 contre et 20 abstentions), elle doit entrer en vigueur trois ans après sa promulgation, soit fin 2021 ou début 2022.
En dernier recours
Le recours préventif aux antibiotiques dans les élevage sera limité à des cas individuels pleinement justifiés par un vétérinaire lorsqu’un risque élevé d’infection est avéré. Leur administration pour traiter un groupe d’animaux dont l’un présente des signes d’infection, ne sera possible qu’en dernier recours.
Cette nouvelle législation confie aussi à la Commission européenne le pouvoir de sélectionner les antimicrobiens, uniquement réservés aux traitements humains. Les denrées alimentaires importées devront par ailleurs respecter les normes de l’UE et les antibiotiques ne pas être utilisés pour favoriser la croissance des animaux d’élevage.