Avec les fédérations de cuma et la société Corteva, des journées techniques dédiées aux semoirs à maïs se sont tenues sur le terrain dans plusieurs cuma de l’Ouest. Avec Patrick Duffaud que les organisateurs avaient sollicité pour assurer les réunions, il y aura beaucoup été question de réglages, du microgranulateur ou du bloc tasseur par exemple ou d’entretien vis-à-vis de l’usure des pièces: «Les disques semeurs sont considérés usés quand on peut passer l’épaisseur d’un doigt sur le haut de la circonférence.» Un disque usé induira une mauvaise étanchéité et une mauvaise aspiration de la graine. Les changer le cas échéant fait donc partie des actions essentielles pour assurer la qualité du résultat. «Mais des disques semeurs usés peuvent remplacer ceux pour l’engrais», avec autant d’économies sur les achats de pièces à la clef.
Interventions concrètes
Outre la démonstration de la mise en place des kits insecticides, ces ajustements simples à mettre en œuvre pour améliorer la qualité des semis ont été basé sur le diagnostic des semoirs de cuma présents. Les participants ont apprécié. En Normandie, une cuma s’est vue conseiller de réinvestir 1000€ plutôt que de procéder au renouvellement de sa machine. Partout, les responsables de cuma, salariés ou agriculteurs ont aussi compris la portée agronomique des réglages à réaliser autour des roues. «Avec des roues plombeuses mal réglées, on enferme de l’air dans la ligne de semis», ce qui fera le bonheur des taupins, tandis que la régularité des densités passe par la bonne pression des pneus d’entraînement: «il est conseillé 2 bars. Légèrement moins pour un combiné. Il faut aussi que ces roues soient montées dans le bon sens», c’est-à-dire avec une orientation des crampons opposée à ceux du tracteur pour éviter les risques de patinage.
Fort de ces enseignements, les semoirs de cuma sont parés. Il ne leur reste plus qu’à bien travailler en attendant de partir au remisage, avec de la litière pour chat absorbante dans la distribution des micro-granulés, vu que cela évitera aux cannelures de se boucher.
Dans la continuité de cette opération des actions de mise en route de semoirs neufs ou récents en plein champ sont envisagées dès l’année prochaine.